De vieilles connaissances [ PV ~ Akio ]

Invité

J'arpente les rues de la ville en trainant les pieds. Je ne suis pas vraiment motivé pour quoi que ce soit. J'admets cependant que le paysage est très plaisant. La ville est éclairée par toutes les lumières des bureaux ou des commerces ouverts de nuit. J'aime cette ambiance, je m'y plonge volontiers sans aucune hésitation. Vêtu d'un simple pantalon noir et d'une chemise blanche entrouverte, dévoilant mon torse, les gens se retournent sur mon passage. Certaines filles pensent à m'aborder je le sens dans leur regard, je lis en elle facilement mais mon côté froid les en empêche. Je dégage quelque chose qui met des barrières, c'est fait exprès. De toutes façons aucune d'entre elles ne m'intéresse, je n'en aime qu'un et je n'ai besoin que de lui. Mais j'aime être regardé comme cela, ça me plait. Aucun sourire ne vient se placer sur mes lèvres, je ne peux me permettre de briser cette image que je montre, impossible. De toutes façons je suis réellement froid, c'est le vrai moi. Si une jeune fille vient m'aborder alors peut être lui offrirais je un léger sourire en passant ma main dans ses cheveux afin de la faire rougir, je la complimenterais et nous nous quitterons sans un mots de plus. C'est ainsi que je les marque et qu'elles m'appartiennent en ne pensant plus qu'à moi. J'avance peu à peu jusqu'à tomber sur un bar qui semble assez calme et vide. Je ne recherche pas l'effervescence sinon j'irais en discothèque, je veux boire un verre tranquillement. Je pousse cette porte faisant vibrer une clochette annonçant mon arrivé. Désert, c'est le mot. Quelques personnes par ci par là mais rien de plus, une musique de fond et un serveur qui essuie ses verres et me salue. Je prend place sur un tabouret devant le bar et je reste silencieux un instant, le temps de réfléchir à ce que je vais boire. Je n'aime pas non plus donner l'apparence d'un homme pressé, je suis détendu. Après quelques secondes voir minutes, je prend la parole.

" - Sert moi un verre de whisky, le meilleur que tu ai. Peut m'importe le prix. "

Il acquiesce de la tête et je l'en remercie mentalement. Apparemment ici ils se foutent de l'age qu'on peut avoir, tant mieux je n'ai pas spécialement envie de me battre pour obtenir à boire. Je suis venu me détendre. Après seulement quelques secondes, il me sert ce que je lui ai commandé et un échange de signe de tête se fait entre nous pour se remercier. J'entame alors mon verre et en effet il ne m'a pas servit n'importe quoi. Le whisky pur doit être fort mais avoir un gout délicat à la fois. Je me perds dans mes pensées un instant puis pour je ne sais quelle raison, je tourne la tête vers la droite ou je peux voir une personne installée deux sièges plus loin. D'apparence il ressemble à une femme mais il dégage bien ce que les hommes dégagent, je ne me trompe jamais. Je repose mes yeux sur mon verre lorsqu'un déclic me vient. Je le connais, je suis certain de l'avoir vu quelque part. Je réfléchis un instant et la réponse m'apparait alors comme une évidence : Takahashi Akio celui qui s'était amouraché de Kiyoshi le dealeur que j'ai fait tuer. Alors il est à Hakujoo ? En voila une nouvelle, la soirée promet d'être intéressante. Un sourire se dessine sur mes lèvres et je me lève en prenant mon verre pour venir m'asseoir à côté de lui. Ma tête se penche dans sa direction et je prend la parole d'une voix ironique.

" - Takahashi Akio, quel plaisir de te revoir. Alors comment vas tu ? "

Bien sur toute ma réplique sonne faux, c'est une évidence et il comprendra bien vite en voyant mon visage. Même si j'ai toujours dirigé dans l'ombre, j'étais toujours sur place lors des gros coups pour prouver à mes fidèles que je ne me cachais pas, il a donc vu mon visage même s'il ne sait peut être pas encore qui je suis. Je me rappelle parfaitement de son visage. Je dois avouer qu'il est plutôt beau même s'il n'est pas mon style. Voyons comment il réagira quand il me reconnaitra. Je suis curieux de voir si je vais lui faire peur, le répugner, le faire rire ou bien le laisser indifférent. C'est ce genre de situation qui est comique, dans ces moments là je m'amuse comme un enfant. Mon sourire ne quitte pas mes lèvres tant la situation me plait. J'allume une cigarette et tire dessus puis je lui en met une dans la bouche que j'allume aussi avant de reprendre comme si nous étions de simples amis de longue date ne s'étant pas vu depuis.

" - Oh comment va-t-il hum ... comment s'appelait il déjà ? Ah oui Kiyoshi. Se porte il bien ? "

Je suis fou, je le provoque pour voir jusqu'où il peut aller. Il m'a reconnu maintenant, c'est obligé. Je sais parfaitement que son amant est mort, mais je m'en contre fou. Pour l'énerver encore plus je passe ma main dans ses cheveux délicat et d'un cou sec je les agrippe et je tire légèrement dessus. Il ne doit pas oublier que je possède toujours le pouvoir et que je peux toujours décider de sa vie. Mon visage montre l'indifférence et je reprend de ma voix grave.

" - Cela ne t'a pas suffit à l'époque ? Veux tu que je m'occupe de toi comme je me suis occupé de lui ? "

Je ne l'ai pas tué de mes propres mains mais c'est du pareille au même, j'en ai donné l'ordre. Le criminel est Cho Suh Ok mon fidèle ami mais cela ne change rien. Je reste le seul et l'unique dirigeant. Je gère la vie de chacun même lorsqu'ils prétendent ne pas dépendre de moi, ils tombent tous dans mes pièges. Jamais personne ne pourra me faire tomber, je n'ai aucune faiblesse. Même me crever ne servirait pas à me vaincre, j'aurais juste disparu mais je n'aurais pas été brisé. Encore faudrait il pouvoir poser la main sur moi ce qui n'est pas chose aisé étant donné que je suis rarement seul et que quand je le suis, ma tendre stratège sait ou je vais mais sent aussi quand quelque chose ne va pas. A croire que l'amour aide à savoir ce que ressent l'autre. Les jours à venir promettent d'être franchement divertissants et je suis impatient de savoir ce que l'avenir réserve. Jamais je ne m'amuserai autant qu'à partir d'aujourd'hui. J'en ai la conviction. Allons Akio que décides tu de faire, quelle sera ta réaction ? Ta vie est entre mes mains que tu le veuilles ou non alors aide moi à choisir ce que je ferais de toi.

Je ne sais depuis combien de temps je suis assis là, dans ce trou à ivrognes. Dans ma main demeure l’unique verre que j’ai commandé ce soir et je suis encore loin de l’avoir fini. Je n’ai rien commandé de fantastique, je dois prendre le volant après, un soda mais il a du mal à passer. Comme si ma gorge se rétractait à chaque fois qu’elle sentait le liquide arriver dans ma gorge.
Aujourd’hui j’ai appris le retour d’une personne que j’ai, autrefois, détesté et que je hais encore à l’heure qu’il est. C’est sans doute pour cela que je fais un blocage sur un simple verre de coca. Je ne sais pas vraiment comment réagir à cette nouvelle. J’ai tellement eut peur de son gag, pas pour moi : ils m’avaient déjà violé que pouvaient-il faire de plus ? Mais pour Kiyoshi . Il était affaiblis et cette vermine en a profité. Quels genre de lâches faut-il être pour s’acharner ainsi sur un malade ?
Je soupire. Je ne sais plus quoi faire, mais je dois forcément agir. J’ai réfléchi toute la journée à ce qu’il pouvait arriver à Takeo s’ils apprenaient que je suis avec. Je crois que la meilleure solution est de le quitter, il souffrira un bon coup mais aura la possibilité d’être heureux ensuite.
Je fais tourné le liquide dans mon verre alors que ma tête repose sur ma main qui elle est appuyée sur ce bar. Mes yeux sont vides et les questions s’enchaînent telles des perles sur un fil.
Malgré le peu de chance que j’ai que ça se réalise, j’espère ne pas tomber sur Min So pendant cette année. Car, avec lui dans les parages, je compte bien partir de l’université à la fin de l’année.
Je ne suis pas un lâche mais je suis pas non plus maso au point de rester ici dans l’attente d’un autre viol. J’ai fuit une fois, je peux très bien le refaire une sec onde fois.

La cloche de la porte indique qu’un nouvel arrivant vient de pénétrer dans le bar. Un homme d’affaire ? L’ivrogne du coins ? Une vieille femme seule destinée à se faire bouffer par ses chats ? Qu’importe, je ne tourne même pas la tête. Je traînais assez dans les bars pour savoir que les personnes qu’on y rencontre son généralement des déchets. En y repensant c’est dans un bar que j’ai connu le crétin de meilleur ami de mon amant. Comme quoi.
Quelqu’un vient s’asseoir à côté de moi et je ne bouge toujours pas : mes prunelles fixées sur le liquide qui tourne inlassablement dans mon verre.

- Takahashi Akio, quel plaisir de te revoir. Alors comment vas tu ?

Oh un déchet que je connais, voyez vous ça ! Je relève des yeux blasés vers l’inconnu. Et là je réalise que l’inconnu en question n’en est pas un : Kwon Min So. L’ordure à laquelle je pensais il n’y a pas quelques minutes. Je l’ai traité de déchets et j’avais tords : il est bien pire qu’un déchet.
Je reporte mon attention sur mon verre que je viens de poser sur le bar. Il ne mérite pas que je lui prête de l’attention. En plus de ça, même si j’avais peur il y a quelques années, aujourd’hui ce n’est plus le cas. Je l’entends vaguement prononcer le nom de mon ex amant et je me retiens de lui sauter à la gorge pour le tuer de mes propres mains, en feignant l’insensibilité.
Sa main glisse dans mes cheveux pour me tirer légèrement dessus, je me retrouve à le regarder dans les yeux et je l’affronte du regard. J’aurais adoré lui cracher au visage mais ça lui aurait fait bien trop plaisir alors je m’abstient. Je ne baisserai pas les yeux, enfoiré. Tu peux mourir.

- Cela ne t'a pas suffit à l'époque ? Veux tu que je m'occupe de toi comme je me suis occupé de lui ?

Occupé de lui ? Je ne réagis pas, ne voulant pas lui laisser voir le moindre de mes sentiments, bien que ma haine et mon dégout doivent être lisibles dans mon regard.
Je me retire de son emprise d’un bref mouvement de tête et reporte mon attention sur le néant.

- En tout cas les années ne t’aurons pas appris à cesser de péter plus haut que ton cul, Kwon. C'est bien dommage.

Je ne me laisserais pas faire, tu ne gagneras plus sur moi Min So. J’ai changé et je ne te crains plus toi et ta bande de loosers.

Invité

Il joue l'indifférent avec moi, finalement j'aime quand il est comme ça, c'est divertissant. Amusant de savoir combien de temps je vais devoir le pousser pour réussir à le faire craquer, à le voir pleurer. Montre moi à quel point tu es fort Akio, montre ta force d'esprit, cela n'en sera que plus divertissant. S'il cède maintenant cela n'a aucun intérêt, il aura été un jouet inintéressant et je m'en lasserais. C'est surement la meilleure chose à faire pour lui s'il veut que je le laisse tranquille mais il a surement trop de fierté pour se montrer faible face à moi, même si c'est un mensonge. La race humaine à quelque chose de passionnant je trouve, je ne me lasse pas de mes rencontres. Alors que je le provoque verbalement, il détache l'emprise que j'ai sur ses cheveux. Un sourire se dessine sur mes lèvres et j'écoute attentivement ce qu'il a à répondre à mes agressions.

" - En tout cas les années ne t’aurons pas appris à cesser de péter plus haut que ton cul, Kwon. C'est bien dommage. "

Essayerait il de m'énerver ? Cela serait bien embêtant. Ce n'est pas le cas, il m'en faut plus mais je lui pardonne d'être incompétent dans ce domaine aussi. Alors prononcer le nom de Kiyoshi ne suffit pas à le rendre dingue, je vais être obligé d'employer les grands moyens. Toute cette situation est risible, je rie intérieurement d'être aussi puissant face à ce petit être. Mon sourire ne me quitte pas et je lui répond de ma voix grave.

" - Finalement les gens ne changent pas n'est ce pas ? Tu es resté bien pathétique. "

Je lui ôterais chaque personne qu'il aimera, chaque fois. Je le traquerais où qu'il aille. Il est ma cible et lorsqu'il crèvera alors je changerai de jouet, en attendant c'est lui, pas de chance. Je me retourne face à mon verre que je finis avant d'en commander un autre et de donner assez d'argent au serveur pour qu'il comprenne qu'il doit rester derrière jusqu'à ce que nous soyons partis. Ici ou ailleurs, l'argent achète n'importe quoi, c'est pathétique. On dit que l'argent n'achète pas l'amour, c'est faux, ça aussi on peut même si les gens ne s'en rendent pas compte. Je bois une gorgé de mon verre puis j'écrase ma cigarette lentement avant de reprendre.

" - Oh Tagaki Takeo ça te dit quelque chose ? Oui n'est ce pas ? Et si je m'occupais de lui plutôt que de toi hum ... "

Je regarde le plafond d'un air innocent puis je finis par tourner la tête vers lui afin de voir sa réaction. Voyons voir s'il l'aime vraiment à ce Takeo. Peut importe même s'il me ment je lui ferais la peau. Il y passera juste pour avoir osé touché à mon jouet. Qu'importe qu'il soit au courant ou non. Je ris à nouveau puis je rallume une cigarette comme si j'en avais besoin alors que je viens d'en écraser une. A nouveau ma voix brise le silence.

" - Aurais tu oublié que j'ai des informateurs un peu partout ? Tu ne devrais pas me sous estimer Akio. "

Il n'a pas dut l'oublier, il est intelligent je suis sur qu'il réfléchissait même déjà comment il allait le protéger. Trop tard il fallait y penser avant. Je te baiserais et lui je le crèverais. Non moi je ne le toucherais pas, il ne m'intéresse pas et j'ai déjà ce qu'il me faut mais je connais quelqu'un qui sera ravie de se l'envoyer. Ma main vient prendre son visage pour le forcer à me regarder dans les yeux avant de lui poser un dernier ultimatum.

" - Alors dit moi. Quel sera ton choix : lui ou toi ? "

Qu'importe j'aurais les deux et son amant aura à choisir lui aussi. Ils se protègeront mutuellement sans pouvoir rien faire concrètement. Aucun ne s'en sortira et la partie n'en sera que plus amusante. Alors qu'ils donneront tous ce qu'ils ont pour se sauver l'un et l'autre, ils comprendront au final qu'ils se sont fait avoir tous les deux. Lui ou un autre, personne n'y peut rien. Je suis surement prétentieux oui mais en attendant tout ceci est la stricte vérité et il le sait aussi bien que moi, chacun le sait. Même ce fils de pute de traitre ne peut rien contre moi, il le comprendra forcément un jour mais je préfère le laisser croire pour mieux le décevoir. Je pense ne jamais m'être autant amusé. Et quand j'aurais assez déchargé ma haine sur la race humain, je le prendrais lui mon amour et nous partirons le plus loin possible, là ou personne ne pourra nous atteindre. Mes yeux restent plongés dans ceux de mon interlocuteur, j'ai le visage froid et le regard sombre comme d'habitude mais il n'a jamais eu affaire à moi réellement avant. Je reprend à nouveau d'une voix provocatrice.

" - Tic tac, le temps tourne. Il est peut être déjà entrain de se faire crever au coin d'une rue. Un appel de ma part suffirait à tout arrêter, tu n'as qu'une chose à dire pour le sauver. "

Est ce vrai ou est ce un mensonge ? Qui peut le savoir à part moi ? A lui de juger s'il pense que je mens ou pas. Même si c'est un mensonge, cela sera une vérité dans peu de temps. Restons ici un moment Akio, montre moi de quoi tu es capable. Je suis impatient de voir la suite des évènements, très impatient.

Il me gave. Retenez moi, je vais commettre un meurtre. Bien que je me doute que personne dans ce bar miteux n’essaierai d’empêcher que quoi que ce soit n’arrive à cet abruti. Car, même quand on ne le connais pas, sa face nous donne envie d’égorgement. Je ne l’ai jamais énormément croisé dans ma vie – dieu m’en garde – mais je me rappelle que le première fois où j’ai eu le malheur de le rencontrer, j’ai eu cette envie instinctive. C’est comme ça, ce con incite au meurtre, que voulez vous ?
Vas-y Min So, défoule toi. Tu n’auras pas le dessus éternellement et, comme tu le dis si bien, les gens ne changent pas mais les temps, oui. Tu m’as assez pourri la vie comme ça, je ne me laisserai plus faire. Savoure, tant qu’il en est encore temps.
Simple question de politesse, je réponds, blasé, à sa tentative d’agression verbale.

-Si tu savais. Je préfère être quelqu’un de pathétique plutôt qu’un jour ressembler à un pompeux crétin dans ton genre.

Je secoue légèrement la tête de gauche à droite, agacé. Certes ma réplique n’a pas été d’une profondeur folle mais il faut s’expliquer avec un langage plutôt commun avec lui. Intellectuellement il ne semble pas avoir grand-chose qui passe dans sa cervelle, hormis de l’air.
Je reste concentré sur l’espace presque vide devant mes yeux puisqu’un simple mur recouvert d’une tapisserie hideuse.
Il y a quelques temps le Akio que j’étais ce serait certainement esquiver d’être en présence de cet homme que je voyais comme Satan. Pourtant, aujourd’hui, je trouve le courage de lui tenir tête et de ne plus fuir devant lui pour la toute première fois. Car je ne suis plus un lâche, non. Je ne suis plus cet être naïf et crédule que j’étais du temps où tu m’as connu Min So. Touche où ça fait mal, je souffrirai mais ne te ferai pas le plaisir de te le montrer, non. Vas-y défoule toi, anéanti moi si tu le souhaites mais tu n’auras qu’une poupée vide pour te défouler. Je craquerai surement mais seul, et en silence pour que tu vois que toi, tu n’as plus aucune emprise sur ma vie. Même si je sais très bien que si.

- Oh Tagaki Takeo ça te dit quelque chose ? Oui n'est ce pas ? Et si je m'occupais de lui plutôt que de toi hum ...

À l’entente de ce nom, mon cœur s’emballe et je me convaincs de rester impassible. Si je lui montre ma faiblesse, alors il saura. Il prendra conscience qu’il a réussi à toucher mon point faible : lui. Qu’il me fasse du mal, me torture ou me tue, peu m’importe. Mais je ne veux pas qu’il touche à mon amant, lui et son gang m’ont déjà pris Kiyoshi, je refuse que l’on touche à Takeo.
Je garde ce masque d’impassibilité encré sur mon visage, mais dans ma tête et mon cœur tout s’entrechoque . Je ne sais pas, je ne sais plus. S’il sait comment le protéger ?
Je suis certains que si Reita m’entendrais, il s’énerverait en me disant qu’il n’a aucunement besoin d’être protéger. Mais je ne peux décidément rester sans rien faire, d’autant plus que le responsable s’il lui arrive quelque chose ce sera moi.

Sa main répugnante s’empare de mon visage et il me force à le regarder une nouvelle fois. Tu ne le dis pas mais ça t’agace hein ? Tu n’aimes pas me voir impassible devant toi hein ?

Il me pose une question, comme une bombe prête à exploser. Lui ou moi ? Il est plus con que ce que je ne pensais, et après c’est moi qui suis pathétique. Complètement ridicule. Mais je ne te répondrais pas. J’encre mes prunelles dorées dans les siennes, ternes, pour lui répondre. Crève Min So. Tu ne mérite que ça.

-Tu fais le fière aujourd’hui. Mais la roue va bien finir par tourner et, à ce moment là, je serais aux premières loges pour voir ta descente aux enfers mon beau.

Je lui lance un regard accompagné d’un léger sourire signifiants que, quoi qu’il me fasse, je ne resterais pas passif indéfiniment.

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