"nouvelle vie" est-il synonyme de "meilleure vie" ?

Les premiers pas vers une nouvelle existence. Un nouveau pays,une nouvelle ville, une autre langue, une université inconnue, des gens a rencontrer. Une vie à bâtir de ses propres mains, par ses uniques moyens. Tsubasa venait d'arriver devant l'imposant bâtiment de l'université. Partout pullulaient, des centaines et des centaines d'élèves, tous aussi différents les uns que les autres. Un brassage de cultures populaires et sophistiquées. La jeune fille était arrivée à Tokyo il y a très peu de temps. Et on pouvait dire que pour elle le choc fut colossal, et le dépaysement total. Elles étaient déjà loin les vertes contrées de son village à Taïwan. Là bas tout n'était que sérénité et douceur. Là bas où chaque matin de sa vie elle se faisait réveiller par les doux embruns qui provenait de l'océan. Ce là bas qui était synonyme de havre de paix. Il y avait peu d'habitants et certes peu de divertissements mais tous le monde se connaissaient, se côtoyaient,partageaient et riaient de bon cœur ensemble. Alors comparé à la ville où elle avait grandi, Tokyo était si ...brut. Il n'y avait pas de notions d'individus,juste une masse d'inconnus. Le temps semblait presser la population qui se jetait à corps perdue dans une vaine bataille contre celui-ci. Mais tout cela n'était inutile et illusoire,une journée ne pouvait durer que vingt-quatre,ni plus ni moins,le temps ne ferait jamais de faveur à quiconque. A travers les yeux de la demoiselle fraîchement débarquée de sa campagne, cet univers inexploré restait bien mystérieux. Autour d'elle on se pressait,se bousculait, on s'excusait vaguement,on se regardait à peine,on continuait sa route comme si de rien n'était et ainsi de suite. Jusqu'à...jusqu'à quoi,au juste ? Jusqu'à ce qu'on finisse par ce rendre compte qu'on gâchait sa vie ou pour les plus aveuglés:jusqu'à ce que l'on quitte ce monde ? N'y avait-il pas de porte de sortie? Et pourtant, on pouvait les comprendre, même Tsubasa se sentait emporter par le tumulte des flots effervescents. Elle avait quitté les rivages calmes de son enfance vers une destination inconnue qui la mènerait au porte de sa vie d'adulte. Mais on ne pouvait voguer sans rencontrer de tempête. La vie n'est pas un long cour d'eau tranquille mais une mer tumultueuse et capricieuse. Elle venait d'enter dans sa première zone de turbulence. C'était la première épreuve de son parcours initiatique.

Ses bagages dans une main,son dossier d'inscription dans l'autre, un sac sur le dos, La jeune fille essayait tant bien que mal d'avancer. Elle se faufila dans la foule telle une petite souris. Elle ne voulait pas être remarquée, en réalité elle n'aimait pas être au centre des attentions. Mais malheureusement pour elle, il arrivait souvent le contraire. Toujours trop maladroite pour passé inaperçue. Et cette fois-ci ne serait pas l'exception à la règle. Mais toujours insouciante,elle essayait de frayer un chemin. Tsubasa, qui ressemblait plus à une petite fille fragile qu'à une femme forte semblait crouler sous le poids de toutes ses valises. Sa taille gracile ployait sous tout ce bardas de vêtements et autres effets personnels. Elle avait l'air un peu gauche, un brin indolente. Elle entra dans l'imposant hall d'entrée. Éblouie par la splendeur de l'endroit, elle semblait avoir oublié ce qui se passait autour d'elle. Finalement cette minute d'inattention lui fut fatal. Malheureusement pour Tsubasa, elle ne vit pas cette sublime marche qui se présentait à elle. Elle continuait à avancer à une cadence constante, le nez en l'air, jusqu'au moment fatidique. Un pas,puis deux,puis trois, quand on quatrième, il ne toucha jamais le sol. Surprise, elle perdu l'équilibre et vint s'étendre de tout son long sur le carrelages froid et dur:

-« Aïe...c'est pas vrai... c'est bien ma chance. »

Elle entendit quelques rires autour d'elle. Certaines personnes c'étaient arrêter et admirait le pathétique spectacle,un sourire aux lèvres. Tous des vautours, rien que des charognes qui se délectaient du malheurs des autres. La jeune fille,toujours par terre regarda ses affaires éparpillés autour d'elle. Elle allait se relever lorsqu'elle sentit que son genoux la faisait souffrir. Son collant qui était dessous son short était déchiré et laissé transparaitre une vilaine écorchure. Pourtant il restait un problème de taille : elle ne voyait pas à un mètre, elle venait de perdre ses lunettes dans la cohue. En regardant un peu plus attentivement en plissant les yeux, elle cru percevoir une forme approchante de celle-ci, tout près d'elle. Elle s'avança à quatre pattes vers l'objet convoité lorsqu'une personne s'en empara. Tsubasa se retrouva nez à nez avec des chaussures. Elle leva la tête. Aveuglée par la lumière qui provenait de l'extérieur, elle plaça sa main au-dessus de son regard pour éviter d'être éblouie. Qui cela pouvait-il bien être?