Rentrée douloureuse

Un jeune homme, tout de gris vêtu s'approcha des portes de l'université Hakujoo. Le soleil tapant, il avait recouvert son visage d'un capuchon tout aussi gris que ses vêtements ternes, et affichait un visage couvert de grandes et larges lunettes de soleil.
Se démarche était assurée et pourtant nonchalante à la fois. Son sac à dos flottait dans le vide, suspendu à un unique bras qui derrière lui tirait une valise sur roulette.

L'espace qui le séparait de ses grandes portes n'était plus énorme, et à mesure qu'il s'en approchait, il ne pouvait s'empêcher de soupirer. Il ne se sentait pas prêt à retourner en ces lieux, et se était d’ailleurs particulièrement de mauvaise humeur. L'hôtesse de l'air, y était pour quelque chose à vrai dire. Qu'elle emmerdeuse celle là.
A quelques mètres de là, il laissa son sac glisser le long de son bras pour le laissé s'écraser au sol et contempla avec horreur les bâtiments qui allait encore pendant un, deux, trois, quatre trimestres, le priver de vie social. Enfin, de vrai vie social, celle qui nous fait vivre et qui nous manque. Pas celle nécessaire à se trouver une place dans un endroit quelque conque, entouré d’hypocrites ou d’imbéciles heureux ! Mais la réussite exigeait des sacrifices. Ce sacrifice devait le mener au delà son rêve, et non pas derrière des fourneaux. A vrai dire, la cuisine était loin de le rebuter, cependant, ce n'était pas se qu'il désirait réaliser, sa vocation. Cuisiner, il était quand même obligé de le faire, et même si c'était un plaisir, ça n'était pas là une passion, non.

Enfin, rien ne servait de faire durer ça plus longtemps. A vrai dire, il était plus que impatient de rejoindre sa chambre pour y déposer ce sac et surtout abandonner cette valise quelques jours, le temps de se donner la motivation de la défaire. Le reste devrait arriver dans la semaine, si toute fois sa sœur ne faisait pas encore exprès d'oublier "involontairement" de les expédier, comme l'année précédente, et l'année d'avant encore.

- Courage, encore un an dans cet enfer, se dit-il à lui même avant de reprendre son sac et de pénétrer dans cette immense batiment.

[HS : Je savais pas si je devais créer un autre topic, ou continuer dans un autre, au pire je reposterai, mais prévenez, j'ai pas copier ça sous word, je me sentirais pas la foi de recommencer XD].

Dong-Su soupira une enième fois lorsque la luxueuse voiture l'arréta devant un bâtiment qu'il aurait assez facilement qualifié d'austère, le genre de bâtiment typiquement fait pour les générations de petits fortunés en mal de réputaiton dont il faisait partie.
Ce n'est pas comme si il n'avait jamais connu ce genre de milieu non plus, c'était sa vie, hors de question d'intégrer n'importe quelle université où il aurait cotoyé des individus sans classe.... cet établissement ou un autre peu importait, tant qu'il pourrait un peu s'amuser à tester les limites du rêglement qu'il ne manquerai pas d'avoir.

Il extirpa la valise de marque de la voiture, et immédiatement se mit à marcher d'un pas fier et droit sans même un regard vers le chauffeur qui le supportait depuis son arrivée au Japon, enfin... à marcher normalement, comme Ahn Dong-Su se doit de marcher, et comme il adore le faire.
Il avait pris soin de mettre ses lunettes de soleil, et de part son pas fier et haut il n'avait pas vu que quelqu'un se tenait devant les grandes portes.
Pas curieux pour un sou, Dong-Su ne se pressa pas de faire connaissance de cette silhouette grise et pour le moins étrange quand il le vit disparaitre.
La faune locale viendrai se pavaner dans les couloirs bien assez tôt, comme toujours. Un gosse de riche reste un gosse de riche, ici, et où qu'on soit dans le monde.

Il passa les larges portes d'un style tout aussi tapageur que la facade avec un moue contrariée et un large geste enlevant ses lunettes qu'il cala dans le col de sa veste en cuir.
C'est la qu'il tomba nez à nez avec.... heu... comment dire? Une veste à lunette? oui c'était le plus approprié pour définir ce qui se tenait devant lui, ce type était vraiment un élève de l'établissement en question?
Sans trop s'attarder sur la chose devant lui il pris soin de lever la tête pour admirer le Hall richement décoré, dorures, piereries.... rien de manquait, d'un ennui mortel donc.
Ne sachant pas trop où poser son encombrante valise, Dong-Su entreprit de rentrer en contact avec le tas de vêtements devant lui. Oh, bien sûr, il aurait bien laissé ses affaires dans le hall, vu le standing de l'établissement quelques domestiques se seraient empréssés de lui porter... non? Mais ce n'est pas le genre de coup d'éclat qui l'interréssait, autant jouer un rôle d'observateur pour le moment.

Il claqua sa langue sur son palet d'un coup sec et avec un air profondément contrarié pour attirer l'attention de l'individu devant lui, avant de dire d'une voix hautaine.

- Bonjour l'accueil, pas un plan, pas un majordome pour nous indiquer la suite du programme...

Bien loin de lui l'idée de paraitre sympathique, ciel non! Mais avouez qu'une petite entrée en matière sur leur infortune commune n'était pas si difficile.

- Saurais-tu où l'on peux poser nos affaires dans ce taudis par le plus grand des hasards?

Il affichait la même mine ennuyée qui ne l'avait pas quitté depuis qu'il était sorti de la voiture, et espérait sincèrement en cet instant avoir affaire à des chambres individuelles. A vrai dire il ne se posait même pas la question, il avait juste hâte d'ouvrir son nouveau roman et de se faire seul une idée des lieux.

Mais au fait, est-ce que ça parle un tas de vêtement?

Jun Jie se retourna. Non pas qu'il espérait ou savait qu'on lui parlait, mais simplement par curiosité. Il examina brièvement l'individu et poussa un petit rictus suivit d'un sourire.
Encore une personne intéressante, pensa t-il. Et sans dire le moindre mot, lui indiqua du doigt un tableau. Certes, il n'y avait pas de plan, mais les informations quant aux classes et aux dortoirs y étaient grossièrement indiquées. Après, qu'il se débrouille.
Toujours en observant l'homme devant lui, et se déshabilla le visage, repoussa ses cheveux gênant et entreprit à son tour de se diriger justement vers ces dites informations. Sait-on jamais que cette année encore les chambres et ses occupants aient changé. Il vaut mieux prévenir que guérir, n'est-ce pas ?

- Là bas, daigna t-il enfin dire, alors que son interlocuteur devait très certainement avoir compris se que indiquait ce doigt fixement pointé. Mais ça lui était égale.

Sur ces quelques mots, il se dirigea vers ces panneaux d'affichage, prévoyant d'être suivit, peut-être ... ou non. Ça aussi, ça lui était égale.

Tandis qu'il laissait son regard toujours aussi maussade vagabonder dans la hall, un bout de la masse grise qu'il identifia audacieusement comme un bras humain se leva, montrant visiblement du doigt un pan de mur qu'il n'avait pas encore remarqué.
Mais encore? Ce type était aussi aimable que ses fringues! et ce n'est pas peu dire. Un peu ahuri, et c'est une expression qu'on ne lui voyais guère aborder, Dong-Su attendait encore une réaction autre que l'ersatz de socialisation dont il avait eu le droit.

Malheureusement pour lui et son équilibre mental, l'autre continuait tranquillement ses affaires, découvrant une partie de visage.

*Bien Su, c'était bien un humain*, pourquoi il se cachait à se point là? il était tout à fait normal ce type. Une voix neutre s'éleva contre toute attente.

- Là bas.

Quoi?! Frappez moi faites quelque chose. Il était en train d'halluciner, il dormait encore et, meme si ça ne lui arrivait jamais, angoissait d'entrer dans ce lieu où il n'avait jamais posé ses augustes pieds.
Ce type le prenait clairement pour un con, ou bien essayait de le provoquer? Pas de bol mon gars, t'es mal tombé. Quoique, c'était marrant qu'on ai pas peur de lui pour une fois, ça allait pas durer, on l'ignorait pas comme ça tout de même, pensa-t-il avec un rictus.

L'autre avançait tranquillement, sans un regard vers lui, vers le panneau qui devait afficher à n'en pas douter les détails de cette rentrée.

Non sans un autre soupir bruyant il s'avança à son tour, délaissant sa valise en plein milieu du grand hall, une main dans sa poche arrière et la tête haute.

Il se mit sans aucune honte ou gène à coté de l'autre tas de chiffons avec la capacité vocale d'un bulot pour observer ce qui lui faisait face.
Réglement interieur.... oui oui c'est cela, et puis quoi encore?
Matières enseignées, débuts de cours, encouragements de la direction... ah voilà qui était interressant : répartition dans les chambres. Il ne lui restait plus qu'à récupérer son affection, il demanderait au bulot pour la suite, il avait l'air d'être du coin, pour le moment c'était son seul moyen d'arriver au bout du tunnel.
Et c'est là que son visage se décomposa, pourquoi il y avait trois autres noms à coté du sien? Chambres collectives hein? c'est quoi ce bordel encore.
Tiens, y'avait un autre type avec un nom coréen, les riches se retrouvent partout on dirait, pensat-il distraitement avant de demander des précisions, ce devait être une erreur.

Il tourna alors son regard vers son voisin qui semblait trouver totu ceci trés normal, voire même profondément chiant au vue de son manque de réaction.

- Dis heu..... machin.

Marmonna-t-il avec un mouvement ennuyé de la main.

- C'est normal qu'ils aient mis des gens dans MA chambre?

Bien, maintenant, attendre la réponse qui, peut être (soyons optimistes) viendrait. Il se trouvait déjà extrèmement patient et il avait même pas encore passé le hall, ses nerfs allaient être mis à rude épreuve cette année on dirait si toute la faune locale ressemblait au bulot.

[HS : "il se déshabilla le visage" xDDDDDD bien vu. C'est tout ce que j'avais à dire]

"MACHIN" ? Avait-il bien entendu ? C'était la première fois, enfin mis en dehors de certaines de ses fréquentations qui ne lui manquait pas vraiment pour être honnête, qu'on lui parlait sur un ton si désagréable. Ton qu'il ne supportait nullement bien que cela parvenait de sa bouche à lui.
Jun Jie tourna le regard vers son dit interlocuteur, et aussi expressivement qu'il put, se contenta de lui montrer l'hésitation qu'il éprouvait entre lui répondre ou l'ignorer et le laisser se débrouiller et s'en aller pour enfin y retrouver sa chambre, qui cette année encore il partagerait avec d'autres personnes, des garçons en occurrence, pour la plupart inconnus.
Mais contre toute attente de sa part, il s'étonna lui même à se sentir conciliant en daignant lui accorder un peu d'intérêt. Il était comique deux minutes, mais fallait pas exagérer. Son expression hautaine finissait par devenir plus qu'agaçante !
L'objectif premier était de s'en débarrasser une bonne fois pour toute.

- C'est normal oui, lui répondit-il avec un long sourire très hypocrite sur le visage. Il était clair, qu'intérieurement le tas de chiffons jubilait de se désagrément qu'exprimait cet étrange personnage à ses côtés.
Qu'est-ce que tu croyais ? Qu'on avait le luxe de se taper chacun sa propre chambre ? Pensait-il cette fois tout bas.
Dans un nouvel effort de communication et de compassion, le jeune homme poursuivit :
- Tu es nouveau je suppose. Dans quelle chambre es-tu ?
Ce nouvel échange sonna assez faux dans sa bouche, mais il n'y pouvait rien. Il faisait déjà plus qu'un effort pour paraitre de bonne humeur, agréable et courtois, on allait pas le lui reprocher cette volonté de vouloir bien faire, indépendant même de ses habitudes . Et puis dans le cas contraire, même si il passait pour un asocial de première classe comme nombreux ils étaient dans cette université, hé bien c'était comme ça et il n'en mourrait très certainement pas. Le garçon à sa gauche n'était guerre plus intéressant qu'il n'y paraissait, et ce n'est pas vraiment en bons ami qu'il s'imaginait avec lui. Il lui donnerait l'impression qu'il voudrait et c'était tout.
Jun Jie soupira une dernière fois avant de décrocher son sourire forcé et fixa son compagnon de la matinée en attende d'une quelque conque réponse qu'il redoutait étrangement.

[HS : Je suis sûre que je peux me déshabillez plus x). C'est pas un tas de chiffons pour rien mon Jiji <3].

Visiblement, le bulot à capuche semblait avoir plus que deux expressions finalement, et il percevait clairement l'ennui profond qu'il provoquait chez son vis à vis. Bah quoi? c'est si étonnant que ça de faire preuve d'un minimum de pragmatisme? bref.
Loin de lui l'idée de paraitre désagréable, puisqu'il l'était c'est un fait, mais il s'apprétait à en rajouter une couche quand l'autre lui répondit que les noms à coté du sien sur la liste c'était tout à fait normal.

Ce qui voulait dire : chambres collectives. Génial, pire que ce qu'il pensait, les demeurés qui partageraient sa chambre n'avaient pas intêret à la ramener trop souvent, il tenait à son espace vital tout de même.
Mon dieu, faites que ses camarades de chambrée soient tous sourds et muets de naissance! C'était quoi cette ambiance caserne dans une université prestigieuse?
Avant qu'il n'ai pu répondre quoique ce soit, l'autre lui demanda avec un sourire terriblement mielleux et forcé dans quel chambre il était.

Tiens? on était passé à l'échange d'amabilités depuis quand? Inutile de faire durer plus longtemps cette mascarade.

- Bon, écoutes-moi bien machin! Visiblement t'es pas d'humeur à faire causette et moi j'ai aucune envie de te connaitre ou n'importe quelle autre connerie du genre. Donc on va faire un truc : tu me dis où se trouve ma chambre et je t'adresse plus la parole de toute l'année. Il est trés peu probable qu'on se recroise et crois-moi ça t'arrange!

Il avait lâché les attitudes normales et autres sourires aimables de circonstance, ça commencait sérieusement à le gonfler de devoir décoder le tas de chiffon, qu'il reste là où il se trouvait, il s'en fichait royalement!

- Au fait, je suis dans la chambre 2 ... Tu me dis où c'est et j'me casse, j'ai pas que ça à faire.

Au mieux l'autre coopérait et chacun partait de son coté oubliant cet épisode pénible de socialisation de rentrée, au pire il tombait sur un type vraiment con qui continuerait de se foutre de sa gueule jusqu'au bout.
Le visage de Dong-Su affichait désormais son air habituel, visage neutre, attitude froide et dos bien droit, abandonnant les vaines tentatives de normalité qu'on y décelait quelques instants plus tôt.
Et qu'il se dépèche machin.

Jun Jie se tourna vers les escaliers, près à saisir cette opportunité ou la conversation serait définitivement terminé, quand soudain, l’individu sans nom pris la parole. Enfin si toute fois on peut dire qu’il communiquait.

-Bon, écoutes-moi bien machin! Visiblement t'es pas d'humeur à faire causette et moi j'ai aucune envie de te connaitre ou n'importe quelle autre connerie du genre. Donc on va faire un truc : tu me dis où se trouve ma chambre et je t'adresse plus la parole de toute l'année. Il est trés peu probable qu'on se recroise et crois-moi ça t'arrange!

Jun Jie resta surpris par cette agressivité si soudaine.
Il est vrai, il n’était absolument pas d’humeur à discuter, ni de le connaître. Son interlocuteur n’en donnait absolument pas l’envie. Son caractère grognon de plus faisait plus que barrage à la communication que Jiji se forçait d’entamer par courtoisie. Mais visiblement, la courtoisie ou la politesse, celui là n’en connaissait même pas la définition. Enfin, peu importe !

Sur ces mots, le jeune homme se retourna pour fixer le bonhomme à la veste en cuir se voulant petit rebelle des bacs à sable et malgré sa honte et sa fierté mal placé, il afficha un visage offusqué mais se refusa à sortir le moindre son de sa bouche. Il n’était même pas certain que de son côté, le rebelle de service était près à attendre autre chose qu’un itinéraire.
Toutefois, rester calme demandait plus que de la diplomatie pour ne pas s’énerver surtout quand l’autre raz-de-marré devant vous, en rajoutait d’avantages.

- Au fait, je suis dans la chambre 2 ... Tu me dis où c'est et j'me casse, j'ai pas que ça à faire.

Ça, ça, C’était la goutte qui fit débordé le vase. Le visage de Jiji se décomposa d’un coup, d’un seul. Il allait à son plus grand regret, se tapé ce mec pendant toute une année. Si le monde est pas mal foutu et en plus de ça : petit !
Un type bruyant et mal élevé. L’enfer ! Qui aurait cru que la situation ne pouvait pas être pire qu’actuellement ?

En dépit de sa stupéfaction et de son dégoût, il inspira un énorme coup afin de lui répondre le plus naturellement du monde, chose qu’il n’avait pas encore fait de la journée et qui dans cette situation était plus que pénible :

- Suis moi. Malheureusement, nous allons être camarade de chambre. Enfin camarade de chambre est un bien grand mot puisque tu ne sembles pas très adapté à la vie en société. Cependant, si tu y vois un inconvénient et je comprendrais tout à fais ; tu peux toujours t’adresser à la direction. Après tout, tu as l’air d’être un cas à part et très certainement à écarter des autres. Peut-être te laisseront-ils se bonheur et cette chance que de te retrouver seul avec ta mauvaise humeur comme seule compagnie.

Jun Jie se tourna alors et s’avança vers les escaliers. Il savait que la nouvelle, et l’énervement de son nouveau compagnon de chambre au nom toujours inconnu devait lui monter au cerveau, aussi prit-il la peine de rajouter une dernier remarque, qui il savait, était mal placé et n’adoucirait nullement la tension actuelle.

- Moi non plus je n’ai pas que ça à faire, alors tu me suis ou tu te débrouilles, c’est toi qui vois, fit-il tout en attrapant sa valise déposée auparavant près des escaliers principaux.

Si il y a bien une chose sur laquelle Machin et lui même semblaient d'accord c'était le caractère improbable de cette répartition dans les chambres. Et au vue de leurs têtes respectives décomposées et ahuries ça n'enchantait pas son vis-a-vis non plus de partager la même chambre que lui.
Mais aprés tout, lui ou un autre ça l'agaçait au plus haut point de devoir se coltiner les premiers de la classe et autres petits péteux dans sa chambre. Mais c'était quand même un comble que ça tombe sur le premier type qui l'enervait.
Et puis c'était quoi ce petit air pincé qu'il nous sortait l'autre maintenant là? Dong-Su décida d'ignorer la tirade sarcastique de son compagnon de galère, même si il devait avouer qu'il s'attendait à une réaction plus... comment dire? effrayé ou encore indifférent, mais hargneux et ironique il aurait pas parié dessus.

Il était marrant dans un sens ce type..... certes bizarre, antipathique et du genre qu'on a envie de piétiner sans y prêter attention mais marrant. Il fallait lui reconnaitre ça, mais quil ne vienne pas le faire chier pedant l'année, et ça il n'en doutait pas!

Mais c'est qu'il se barre cet enfoiré! Su partit récupérer sa valise un peu plus loin afin de suivre son guide du moment, autant se montrer coopératif un minimum pour ne pas finir par errer dans les couloirs, ce serait quand même bête. Et même si ça signifiait suivre un tas de chiffons gris indéchiffrable et agaçant, il prendrait sur lui.
L'autre était déjà en haut du large escalier quand Su commença son ascension, espérant que les autres occupants de la chambre seraient plutot du genre à s'écraser, un mec qui lui tenait tête comme ça c'était déjà bien assez pour lui et son self-control!
Il rattrapa assez facilement l'autre, il ne voulait pas jouer le rôle du chienchien suivant le tas de chiffon, il n'avait été comme ça et sentais d'ailleur que le contrôle de la situation lui échappait.
Et ça, c'était plus qu'énervant.... vraiment! Se retrouver dasn cet environnement barbant et en plus se faire limite insulter par...ça! Il décida de dire quelque chose entre les bruits de leurs pas claquant sur les marches de marbre.

- T'es lequel des boulets que j'ai vu sur la liste?

ça l'interressait moyennement, plutot moins que plus d'ailleur mais bon, il aimait bien savoir à qui il avait affaire.
Sans se l'avouer vraiment, ils étaient maintenant dans une partie plutot exigüe des escaliers, sans aucune lumière extérieure, et il avait ressentit le besoin de dire quelque chose, aussi ininterréssant que soit sa sortie lamentable. D'habitude le silence ne l'opressait aucunement, il avait toujours été du genre à préférer le néant aux grands discours mais là sa claustrophobie commençait à le rattraper sournoisement comme en témoignait son pas un peu moins assuré et ses mains moites.
Mais il repoussait cette idée, cet escalier se finissait bien un jour non? Le manque de réponse de son vis à vis n'arrangeait pas ses affaire, autant tout à l'heure il aurait eu envie d elui dire de fermer sa grande bouche, autant là, une petite insulte narquoise il disait pas non!

- Bah vas-y répond quand on te parles! J'tai pas encore frappé que je sache!

*Mauvais ça Su, mauvais. Niveau rattrapage tu te poses là, mais merde! ils connaissent pas l'électricité dans cette baraque ou quoi? Y'a pas de fenêtre non plus*, là c'était sûr, il devenait ranchement nerveux. Une petite fenêtre mis momentanément fin à son calvaire et il oublia un instant qu'il venait de sortir les phrases probablement les moins crédibles de son existence, et se posa quelques secondes devant cette lumière inespérée, son regard tombant sur l'immense parc de l'université.

[HS : C'est lamentable ce que j'écris aujourd'hui!xDD la fatigeu on va dire!... Ils font quoi nos camarades de chambre?xD viendezzzzz! *creuvée*]

Sans en comprendre le sens, Jiji se mit à sourire. Non pas un sourire sincère, mais de compatie. De la compatie pour lui, et l’autre ahurie derrière qui avait beau avoir une grande gueule, n’avait décidément pas grand-chose dans les jambes.
L’étudiant, arrivé au sommet de l’escalier se stoppa net. Il déposa sa valise et se tourna vers Dong Su. Son sourire se voila aussitôt qu’il croisa son regard. Un regard qui était pour le moins qu’on puisse dire, loin d’être assuré. Fait plutôt étrange que de ne plus voir le rebelle de première classe se la péter avec son vocabulaire plus que développé. Enfin, peut-on en vouloir à ce genre d’individus sans éducation apparente ?

Le tas de chiffon dévisagea une fois de plus l’énergumène en contre bas, en soupirant. Il n’avait rien d’intéressant ce type, et son style vestimentaire n’en parlons pas. Il aurait du se douter que de perdre son temps à parler à des troubles fête lui mettrait les nerfs à fleur de peau. Il ne connaissait encore qu’un de ses compagnons de chambre ...
Étrangement, il redoutait d’avantages les autres. Enfin, est-ce qu’il pouvait être plus agaçant que celui-là ? Mais dans un certain sens, si lui et l’autre grande gueule ne s’entendait pas, il n’aurait pas à se supporter pour rien. L’un comme l’autre passerait sans doute leur temps à s’éviter et quand les confrontations seraient plus que nécessaires, s’échangeraient des dialogues peu développés de jeunes ados rebelles comme ils le fessaient depuis quelques minutes déjà. Loin de lui l’idée de se comparer à un rebelle, seulement, rester passif, il le pouvait, mais pas avec une telle personne.
Tant que l'autre savait se la fermer la nuit, c’était bon, après ils aviseraient pour établir une cohabitation moins huileuse ou au contraire insupportable pour eux comme pour les deux autres.

Jun Jie haussa les épaules et continua son chemin. Enfin jusqu’à se que son nouveau de compagnon l’interpelle à nouveau avec un pointe de mépris plus avancée qu’à l’habitude.

- T'es lequel des boulets que j'ai vu sur la liste?

Lui, un boulet ? Ah ben oui, c’était sûr que des deux, celui qui se donnait le plus en spectacle c’était lui. Aucun vocabulaire ce gars.
Ces brefs échanges confirmaient toutes théories chez Jiji, qui ne pu s’empêcher de sourire face à ses déductions pour le moment justes.

- Bah vas-y répond quand on te parles! J'tai pas encore frappé que je sache!

- Ah ! Donc tu sais te battre ? Rétorqua le jeune homme d’un air se voulant étonné puis il reprit : Enfin c’est pas comme si j’étais vraiment étonné. Ça se voit dès qu’on te regarde que taper les gens c’est la seule façon pour toi de te faire entendre, termina Jiji, continuant son chemin, d’un pas lent, toujours sa valise à sa suite. Il ne voudrait pas perdre son "nouvel ami".

Sa mère a du le bercer trop près du mur celui-là, pensa t-il.

[HS : Mais non, mais non, je dois pas être mieux je crois XD. Bon, on s'éternise, encore longtemps dans la "cour/bâtiment" ou on va dans le dortoir. Ça dépend si on espère voir quelqu'un débarqué dans notre querelle intérieur =D]

Quand l'autre lui avait répondu il ne s'y attendait pas vraiment, tellement soulagé d'avoir trouvé un coin de fenêtre lui permettant de s'échapper de ce couloir fermé qu'il avait zappé Machin. Tiens, encore en train de gueuler, il l'avait un peu cherché mais quand même!
Petit con va, pour l'instant il laissait passer mais il allait en baver dés qu'il saurait son nom, bien sûr qu'il savait se battre, même si l'intimidation et la menace marchaient généralement bien mieux.

Pour l'instant il s'en foutait bien qu'il lui dise son nom ou pas. Vu que le tas de chiffons ne semblait pas d'un naturel causant, et que Su lui avait fait mauvaise impression (comme d'habitude), il devrait pouvoir être tranquille. Qu'il reste dans son coin, ça l'arrangeait.

Décidé à passer outre la réponse de son "interlocuteur", Su ramassa son bagage déposé à ses pieds et se remis en route, ignorant superbement Monsieur-capuche. Il espérait simplement que le chemin ne les méneraient pas à nouveau dans un couloir trop étroit et peu éclairé, il en frissona d'angoisse. Sa claustrophobie s'était d'ailleur légèrement agravée depuis peu, ça le mettait dans des situations quelque peu inconfortablea. Il allait faloir remédier à cet épineux problème dans les plus brefs délais avant de paraitre complètement ridicul si ce n'était déjà le cas.

Pourvu qu'il puisse rapidement poser cette valise, et par pitié qu'on ne lui adresse pas la parole!

[>> Chambre 2.]

[HS : Ouais on bouge!xDD Quelle belle bande d'autistes que voilà quand même, c'est grave! 8D]