[NC-16] Bleu ligné ~[PV Jae Ha]~

Risible vous aller me dire ? Oui, vous pouvez le penser. Moi même je me trouve ridicule. J'esquisse un sourire, sortant des vestiaires, une serviette enroulée autour de la taille, des lunettes de plongées sur le bout du nez. J'ai haïs la natation autant que je détestais ma grand mère et pourtant me voilà, cinq ans après sa mort, devant un plongeoir. Est-ce que j'ai envie de nager ou bien est-ce seulement mon corps qui est animé par mon passé ? Je ne sais pas à vrai dire, mais la chaleur a raison de mon conflit intérieur. Ce n'est pas pour elle que je nage aujourd'hui, c'est pour moi. J'en ai rien à battre de son opinion sur moi et sur se que je suis devenu. Elle doit savoir maintenant qu'elle n'a été qu'une personne indésirable dans ma vie. La famille Kim est une erreur dans ce monde. Mon bâtard de père, ma conasse de mère, ma salope de grand-mère et mon crétin de frère. Franchement, le tableau familial vous donnerait la nausée. Je soupire une énième fois, jetant ma serviette sur un banc, non loin, et prenant une inspiration profonde en mon fort intérieur, je m'élance, me jetant à l'eau comme on jetterait une vulgaire ancre. Aucune grâce, juste un amas de chair se précipitant dans l’abysse infernal d'un bleu cassé de lignes blanches. J'ai été champion deux années consécutives, maintenant je ne suis plus qu'un déchet à la dérive dans un bac d'eau silencieux. Quelle vision magnifique. Une décharge. Je haïs la piscine, je déteste la natation, et pourtant je suis toujours au tant attiré par elle. Ne suis-je pas à moi seul une contradiction ? Je remonte à la surface, inspirant une énorme bouffée d'air, me lassant flotter, n'émettant que de rares coups de bras brassant l'eau avec violence. Qu'est-ce que je fiche là ? La seconde même où mon corps à rencontré ce liquide aqueux, tout s'est évaporé. Mon envie, ma force, mes ambitions, tout. Il ne me reste qu'ennuie et doute. Je secoue la tête, me laissant couler en son fond. J'ai honte de l'épave que je suis aujourd'hui. J'en ai marre de supporter cette énergumène. Qu'il crève lui et son amourette d'adolescente. Il est trop .... pure ? Non. Innocent et idiot. Je ne sais même plus qu'elle attitude adopter pour qu'il me laisse tranquille. Le rejet le pousse à me coller plus. Et lorsque je me laisse aller, devenant plus intime avec lui c'est encore pire. De nous deux, il a le plus confiance en lui je pense. Enfin seulement sur ce plan là. Peut-être est-ce parce que je me dégoûte à le toucher alors qu'il fait tout pour me ressembler. Nous sommes nés de la même mère, du même père. C'est juste contre nature, et pourtant bien que je sois contre les relations incestueuses, trouvant cela immoral, j'y vais avec bon cœur, profitant de lui, de son amour pour moi pour me soulager. Il accepte ma cruauté et ma luxure comme personne d'autre n'en est capable. Suis-je un monstre de lui infliger tout ça ? Non. C'est lui qui est trop idiot. Oui voilà. Moi je m'en fous. Après tout, je ne le considère pas vraiment comme étant mon frère. Il n'est qu'un étranger partageant mon nom et mon héritage familial, rien de plus, rien de moins. J'émerge enfin, le souffle court. Mon corps force mes bras dans un crawl maladroit, me ramenant aux bords. Je dépose ma tête sur le carrelage fatigué. Fatigué de quoi au juste ? De penser. Tout simplement.

Cela devait bien faire deux heures que J-Ha déambulait dans cette école avec pour but précis de connaitre chaque coins et recoins de l'établissement. L'excuse parfaite était qu'il ne voulait pas se perdre, mais en réalité il voulait surtout connaitre le coin où se trouvait son frère aîné à ce moment précis. Il était forcément quelque part, il ne pouvait pas se cacher indéfiniment. Et quitte à passer une nuit blanche à sa recherche il le trouvera, parole de scout!
D'une démarche toute sautillante le jeune coréen se dirigea vers la piscine : après tout son frère avait bien été nageur non? Un nageur de talent même. Jae Ha s'arrêta un instant plissant les yeux pour réfléchir. Lui ne savait pas nager... Même une bouée lui semblait être une arme blanche. Peut-être devrait-il apprendre? Certainement, si Hyun en faisait c'est qu'il devait aimer ça!
J-Ha sortit un carnet blanc de son sac et l'ouvrit pour rajouter « apprendre à nager » à la longue liste de plusieurs pages qui avait pour titre « Choses pour plaire à Hyun

». Oui parce que Jae Ha n'avait pas vraiment une grande mémoire, il préférait tout marquer. Il replaça son calepin entre deux bouquin et pénétra dans la pièce, un sourire jusqu'au oreilles. Ce qu'il y vit l'arrêta net.
Jae Hyun en maillot de bain.... Le sourire qu'il possédait alors jusque maintenant se transforma en état de béatitude tel un débile voulant à tout pris réussir à attraper une mouche avec sa bouche pour appât. Il ne fit pas un bruit, pas un mouvement. Bien qu'il aimait subir le courroux de son frère aîné - c'était là un des sentiments qu'il préférait - il opta pour ne pas déranger son magnifique frère dans sa concentration. C'était bien trop beau à regarder pour gâcher ça!
Il attendit avec impatience le saut de l'ange, son pied tapant frénétiquement à terre tant son impatience était grande. Puis le moment tant attendue vient. Pourquoi attendre cent ans pour voir une éclipse alors que l'on peut voir Jae Hyun sauté de la sorte. La bouche toujours grande ouverte il regarda son frère plonger avec une grâce qui lui était inconnu dans l'eau. Magnifique, complètement magique même!
Dès que la tête de son fantasme ambulant réapparue J-Ha se mis à applaudir frénétiquement en sautant sur lui même : il était génial!

Je sursaute. Le silence qui m'enrobait telle une couche de chocolat sur un bâtonnet venait de se briser, entrecoupé de claquements sonores dérangeants et d'un souffle se voulant désagréable. Pas besoin de lever la tête, je savais qui était assez enthousiaste pour applaudir un raté dans mon genre. J'esquisse un sourire balayé aussitôt par ma lassitude traduite par un bruyant soupire. Mes bras lâchent les rebords et mon corps s'enfonce dans l'eau comme une pierre bien trop lourde. Suis-je maudit ? Mon frère, la piscine ... Il ne manquerait plus que ma vieille loque qui me servait de grand-mère resurgisse de sa tombe oubliée devant moi et me sermonne. Je suis fatigué depuis que je le connais. Ma vie me pèse comme un bloc de béton. Je m'écouterai, je le noierai, faute de ne trouver aucun autre moyen de m'en débarrasser mais ma patience et ma témérité sont bien là deux de mes qualités. Sois-en reconnaissant frangin. Manquant d'oxygène j'émerge de l'eau, rejoignant le bord. Je crois que mon envie de nager ne se résume aujourd'hui qu'à la fuite. D'un mouvement, je sors de l'eau, restant là, immobile à fixer son visage d'abruti qui décidément avait raison de mon calme. Je soupire une nouvelle fois, passant une main nerveuse dans mes cheveux, m'approchant de lui. Mes lunettes se retrouvant au fond de l'eau.

- Je peux savoir se que tu fiches là ? Tu peux plus te passer de moi déjà ? Dis-je, un sourire narquois dessiner sur mes lèvres. Je redoute la réponse aussi bien que je la connais, mais malgré tout, mon sarcasme me pousse à agir de cette manière ; Froid et détaché.
- Oh ! Peut-être que toi aussi tu nageais plus jeune. C'est ça ?

Admire mon jeune frère comme je me berce d'illusion à l'horreur de tes révélations. Ton sourire m'agace. Je sers les dents, nerveusement, lui tournant le dos pour me saisir de ma serviette avec laquelle j'ébouriffe un rien plus mes cheveux dans le but de les essuyer. Et quoi, maintenant que tu m'as trouvé, qu'as-tu donc préparé pour me pousser à bouts ? J'hausse les épaules, me tournant d'un glissement de pas sur le carrelage humides vers lui, me mordant la lèvre, les sourcils arqués, l'air pervers. Je n'en ai pas spécialement envie, mais j'espère simplement que ma nature le fera fuir pour que je puisse respirer un peu. Apprécier cette rare solitude que je me permets dans l'horreur des fragments de mon passé. D'un pas nonchalant je m'avance vers lui, ce sourire sordide plaqué sur le visage. Que ce sourire qui orne le tiens disparaisse à jamais. Que notre rencontre soit ton pire souvenir. Rentre chez papa, toi et ta société de merde ! Je regrette ma naissance, regrette ton frangin que tu dis aimer. Je te présenterais milles canons pour que tu m'oublies dans leurs gémissements. Sois gentil petit frère et je t'aimerais. A sa hauteur, je glisse mon visage contre son oreille, passant le bout de ma langue sur son lobe, ma main droite caressant sa cuisse. Je suis immorale. Je te baiserai jusqu'à se que tu ne puisses plus me voir en peinture. Je suis la pire ordure du monde mon frère adoré. Ouvre les yeux et dégage.

- T'en as envie toi aussi, hein ?

Jae Ha continuait d'applaudir sans baisser le rythme et en gardant la même intensité, comme s'il attendait que ses mains se détachent de ses poignets. Seulement il s'arrêta net en voyant son précieux frangin sursauter pour replonger dans l'eau immédiatement. Les yeux écarquillés J-Ha s'approcha d'un pas, puis de deux. Qu'avait-il fait?! Comment avait-il oser tuer Hyun? C'était abominable! Un calvaire! Un désastre! Alors que ses deux mains avaient rejoins sa tête pour tirer ses cheveux sur son air scandalisé le dit "mort" réapparue à la surface. Après un long moment où aucune réaction ne vint J-Ha ferma les yeux soulagé de cette résurrection soudaine, comment aurait-il pu annoncer ça à la police? Car non, il n'aurait pas pu supporter d'être le meurtrier indirecte de son modèle, son amour, son dieu, et de se taire! Car un fidèle sans Dieu c'est comme une huitre sans sa coquille : impensable!
Une fois remis de toute ces émotions décidément très profondes, Jae Ha se remis à son jeu favoris : trouver toutes les qualités de Hyun. Mais à ses yeux Hyun tout entier ne formait qu'une seule et grosse qualité.

- Je peux savoir se que tu fiches là ? Tu peux plus te passer de moi déjà ?

Complètement obnubilé par le fait que la distance entre eux se comblait petit à petit le jeune homme ne sut que répondre. De toute façon la seule réponse qui aurait été véridique était « je ne peux jamais me passer de toi ». Car elle était toujours d'actualité. Depuis qu'il le connaissait il lui manquait tout le temps, les autres membres de la famille ne lui manquait pas, mais lui toujours. Même quand il était encore là, il manquait à J-Ha rien que quand celui-ci s'imaginait que ce moment allait avoir une fin.
Toujours fasciné par ce corps décidément bien trop attirant à son goût J-Ha n'écouta que d'une oreille ce que lui disait son aîné, lui qui d'habitude buvait le moindre des mot qui lui étaient adressé. Il lui sembla qu'il lui parlait de natation ou d'aquarium, quelle importance? Lui tout ce que ses neurones enregistraient c'est qu'au fil des secondes la distance entre eux s'amoindrissait dangereusement.
Un frisson vint montrer sa présence tout au long de l'échine du jeune coréen qui ne savait plus où il était lorsqu'il sentit la langue de Jae Hyun contre son lobe.

- T'en as envie toi aussi, hein ?

Ah ça, il avait compris et même plutôt deux fois qu'une. Pour toute réponse et ne laissant pas le loisir à son interlocuteur de dire « ouf » il se jeta à son coup tel un enfant savourant sa première friandise pour capturer ses lèvres de son aîné. Parce que les lèvres de Hyun, c'était la friandise préférée de J-Ha.

Pourquoi ne dis-tu rien petit frère ? Que veux donc dire cette absence ? Je souris, amusé, continuant mon jeu de perversion. Ma main remonte, allant s'égarer sous son tee-shirt. Mes doigts retracent chaque courbe de son dos alors que mon souffle s'égare dans son oreille. Est-ce que tu en as envie Jae Ha ? Je te fais bander non ? Ne fais pas l'innocent, je te connais par cœur. Tu es aussi vide et idiot que l'est notre mère. Peut-être suis-je calculateur comme notre géniteur paternel. J'eus envie d'aller plus loin encore mais mon jeu fut fracturé par deux lèvres s'empressant de capturer les miennes. Ma main mollement retombe contre mon corps, mes yeux eux se figent, grands ouverts. Surprit. Oui, ta fougue a eut raison de mon jeu de subtilité. Ta timidité n'est plus. Est-ce donc la force de tes sentiments pour moi frangin ... ? Une seconde. Consterné. Deux secondes. Immobile. Trois secondes. Paralysé. Tu as déjoué mon plan petit frère. Tu t'es emparé de moi comme on s'approprie une poupée chez un vieil antiquaire. J'ai perdu, pour cette fois. Reprenant mes esprits je me détache prestement, reprenant mes lèvres à leurs voleuses. Je détourne le visage, honteux, récupérant ma serviette tombée précédemment au sol.

- Tu ne sais pas parler comme tout le monde ?

Le son de ma voix trahissait mon calme. Je serre le poing nerveusement. Tout chez lui m'énerve. Son sourire. Cette confiance inébranlable. Son innocence. Quelle monotonie. Je passe mon temps à fuir et à crier à tout va, à qui veux l'entendre. Ça fait combien de temps maintenant ? Un mois à tout cassé. Et pourtant mon quotidien que j'aimais tant s'est envolé. J'en ai peur de fréquenter mes rares camarades de classe peur que des bruits se propagent, que Jae Ha ne commette l'erreur de hurler son amour et que ma réputation à jamais s'estompe. Maintenant qu'il est capable de me voler un baiser, que serait-il capable demain ? Le monde n'a pas à savoir que je suis assez fou et cruel pour jouer avec le cœur de mon imbécile de frérot. Personne ne doit jamais savoir que je me suis abandonné à l'inceste. Jamais.

- Je t'ai déjà dis de faire attention putain de merde ! T'aurais fais quoi si il y avait quelqu'un, sombre idiot !?

Je fronce les sourcils, décidément en colère contre lui. Certes, j'étais à blâmer autant que lui puisque j'avais provoqué l'enjeu, conscient du risque, seulement j'estimais qu'il avait à réfléchir un peu. Comment pourrais-je aimer un idiot comme toi si je ne suis même pas capable de reconnaître chez toi une once de valeur ? Tu ne penses à rien. A rien. Seulement à ta petite personne qui a toujours eus tout se dont il avait eut envie. Papa ne t'as décidément pas rendu service. Pauvre chou. Je soupire agacé. Mes yeux croissent les siens. Ma surprise et ma gêne évaporée, faisant place à ma rage. Je me mord la lèvre inférieur une nouvelle fois alors que mon regard juge les alentours à la recherche d'un quelconque voyeur. Rassuré, je soupire une énième fois, attrapant son poignet brutalement pour le tirer à ma suite. J'ai gaffé, j'assumerais donc l'entière responsabilité de tout ceci. Avec brutalité j'ouvre la porte du vestiaire, nous poussant dedans.

- Ça tombe plutôt bien. J'en avais grave envie. Certes, pas de toi, mais je ne suis pas difficile.

Est-ce que ces paroles te blessent Jae Ha ? Malgré tout, désires-tu toujours ce frère grossier qu'il t'a été donné ? Je souris, taquin, le dos appuyé contre la porte que j'eus fermé quelque secondes auparavant, cherchant dans mon dos le verrous afin de préserver mon image des ragots. Un ultime cliquetis et j'abandonnais la porte, allant retrouver le banc où mes affaires étaient éparses. Ne restes pas bêtement planté là petit frère, viens croquer le fruit défendu. D'une main, je fais glisser mon maillot de bain de quelques centimètres contre ma peau. Pour ça tu n'es pas un imbécile. Dès que ça concerne ton frère et ton envie, je sais que tu comprends tout.

- Jae Ha ... Suce moi.

[ Changement de personne ]

Au moment où mes lèvres se sont posées sur les tiennes tu m'a lâché. Peut-être la surprise dut à mon geste qui parait bien téméraire comparé à ma soumission de d'habitude. Je ne sais pas vraiment. Je veux t'impressionner te montrer que pour toi je veux changer. Car, qu'est-ce qui a changé depuis la première fois où tu m'a touché avec si peu d'égard? Sans doute pas grand chose, rien même. Je suis resté ce même être innocent, et je ne veux pas changer. Car j'étais déjà comme ça la première fois que tu as voulu me toucher, il devait y avoir une raison. Alors si paraître plus con que je ne le suis à tes yeux signifie pouvoir continuer à toucher ton corps que j'aime tellement alors je resterais comme ça jusqu'à ce que tu te lasses.
Quelques secondes ce sont déjà écoulées depuis le moment où j'ai osé poser mes lèvres sur ces lèvres qui sont pour moi la meilleure des friandises que je n'ai jamais goûté. Mais comme je m'y attendais tu nous sépara, me retirant à contre cœur ses deux bouts de chair sucrés.

- Tu ne sais pas parler comme tout le monde ?

Son regard me brûle la peau rien que par l'intensité de sa colère. Venge toi de ma témérité, frape moi ou tue moi si tu le veux. Mourir n'a aucune importance du moment que ce soit dans tes bras. Je ne sais que répondre, l'énerver encore un peu plus ou retrouver ma docilité qui est en quelques sortes ma marque de fabrique. Je décide de rester innocent, bien que son courroux équivaut pour moi à la même chose que l'amour je ne veux pas l'énerver plus. Car si je l'énerve il passera une mauvaise journée et je ne veux pas de ça.
Je baisse les yeux et joue avec mes mains comme avec un vulgaire morceau de pâte à modeler.

-Euh.... ben.. si. Mais, enfin, je sais pas tu en avais envie aussi...

Je rougis. Ou du moins je le devine à la chaleur du sang que je sens monter à mon visage. J'ai envie de pleurer. Ma phrase m'a fait l'effet d'une claque : peut-être n'en avait-il pas réellement envie? Dit moi grand frère as-tu essayé de me rabaisser par un tel comportement?

- Je t'ai déjà dis de faire attention putain de merde ! T'aurais fais quoi si il y avait quelqu'un, sombre idiot !?

Je gardais mes yeux cloués au sol, n'osant lever les yeux pour constater à quel point tu me détestes. Un jour grand frère, je t'apprendrais à m'aimer. Tu verras.

-Je...Pardon, mais tu...

Je n'eus le temps de m'enfoncer encore un peu plus avec mes mots que déjà ta main attrapait mon poignet pour me trainer de gré ou du force dans le vestiaire. Car moi-même je ne sais pas si j'en avais envie ou non. Tu me parles, rajoutant quelques mots aux rares que tu daigneras sans doute m'adresser aujourd'hui. Je t'aime. Mes sourcils se froncent avec une sorte d'automatisme alors que mes yeux fixent toujours ce sol décidément vraiment propre : je ne comprends pas tes mots. Tu as envie mais pas de moi? Ce n'est pas logique.
Je n'ai pas bougé d'un millimètre, réfléchissant toujours à ta phrase mais un « Jae Ha... Suce moi. » me fit relever la tête en une fraction de secondes à tel point que je vit des milliers de petites loupiotes jaunes devant ma vue. Quand elle me revint je te constate toi, complètement nu. Et mes bras en restent ballants, je n'ose pas bouger et tente d'assimiler tes paroles avec ton geste. Mes yeux grossissent au fur et à mesure que je comprends et une seule réaction, que je n'arrive à retenir, me vient en tête :

-Hein?!

Si il y a bien une chose que j'aime chez toi mon frère, c'est bien ta soumission à ma personne. As-tu peur de moi que tu me cèdes, te rabaissant telle que je le désire ? Ça me ferait presque de le peine de te traiter de la sorte mais puisque tu as voulu faire parti de mon univers restreint, qu'il en soit ainsi. Regarde moi Jae Ha. Ne fuis pas les prunelles de ton reflet dans le miroir. Mon sourire se détache. Ton innocence m'épuise. Comment peux tu prétendre ne pas avoir compris ma recommandation. Tu n'es qu'un pâle menteur. Mais soit. Je soupire, me relevant pour m'avancer vers lui. Je me penche, frôlant son visage du mien, mes bras enlaçant sa taille ... Ma main gauche cherchant le verrous de plutôt et d'un coup se voulant brusque, je l'ouvre, le poussant mollement sur le côté. Je ne bouge pas, restant immobile, la main sur la poignée, le regard déviant vaguement vers sa silhouette détachée.

- C'est quoi l'amour dans ton vocabulaire, Jae Ha ? Si tu n'es pas capable de faire ça, de quoi serais-tu prêt pour me conquérir ? Je suis bien curieux de le savoir.

Un nouveau sourire surplombe mon visage, me donnant un air mauvais. Tu n'es qu'un lâche animé d'enthousiasme mais enchaîné de doute. Tu es mignon en un sens, mais crois-moi petit frère. Être mignon est tout sauf une qualité de nos jours. Je n'ai qu'une envie, c'est te détruire. Te rendre sale et impur pour que la famille Kim reprenne son sens. Tu es erreur Jae Ha et je suis chargé de l'éradiquer. Je me tourne, plaquant mon dos contre la porte. Je frémis au contact froid, laissant échapper un léger rire incontrôlé. Reprenant mon calme, je lui adresse un nouveau regard, dissimulé sous les mèches sombres masquant mon front.

- T'ais-je blessé ? Ou bien as-tu seulement compris que ma vie ne se limitait pas à la venue d'un étranger portant mon nom de famille ?

D'un ultime coup de fessier, je me redresse décidé à me vêtir un peu. Je n'étais pas des plus pudique, c'était un fait, mais son air béat de sœur soumisse fixé sur ma chair me faisait frissonner d'horreur. Pourquoi tenté le diable si le diable lui même vous tente de pécher. Je me saisit de ma serviette, l'enroulant négligemment autour de ma taille, retrouvant ma position assise d'autan, attendant une quelconque réaction de sa part.

- Et si je te suppliais à genoux de me faire oublier, de me donner du plaisir pourrais-tu rester aussi insensible qu'en cet instant ?

Mon regard le supplie. Mes lèvres en conflits pour retenir un sourire moqueur de poindre. Voudrais-tu que je pleure petit frère ? Je suis bon comédien. J'ai eus des années et des années d'entraînement avec cette salope de grand-mère que tu n'as pas connu. Je suis capable de tout pour que naisse le doute en ton être, pour que ton cœur manque un battement tant j'ose feindre le désire avec une violence indescriptible. Je te perdrais dans les méandres d'Hakujoo pour que plus jamais tu ne sois une entrave à ma vie. Je t'enchaînerais à mon âme pour me protéger de la tienne si dangereuse à ma survie. Alors, souhaites-tu jouer avec moi ? Impatient, je me relève manquant une nouvelle fois de perdre cette maudite pièce de tissus recouvrant mon intimité et précipitamment la distance nous séparant diminue pour disparaître totalement. Mes lèvres s'en prennent des siennes, envieuses, joueuses, ma langue cherchant la sienne dans un souffle. Quelques secondes, pas plus et je nous sépare, glissant mes lèvres à son oreille et dans un murmure, un son. Quelques mots. Un doute. Déstabilisant l'adversaire. Suppliant.

- Fais moi l'amour ... S'il te plait. Ne me fais pas attendre plus longtemps. Je n'en peux plus. Jae Ha ...

Je n’ai pu m’empêcher de me mordre la lèvre suite à ma gaffe que je n’ai pu retenir . Que penses-tu de moi désormais ? Me prends-tu pour un crétin, un demeuré ? Certainement. Qui a-t-il de compliquer dans l’ordre « suce moi » ? Rien pourtant. Mais ce n’était pas comme si je m’y attendais. Je sais que je ne te connais pas aussi bien que je le voudrais . Ce genre de phrase doit certainement être toi, nous ne venons pas du même univers et c’est bien dommage. Je veux faire partie de ton monde, à n’importe quel prix. Je t’agace n’est-ce pas ? Je le sais et continue, car malgré tout de cette manière je fais partit de ton monde. Tout sauf l’indifférence, tout sauf la tienne, Jae Hyun.

- C'est quoi l'amour dans ton vocabulaire, Jae Ha ? Si tu n'es pas capable de faire ça, de quoi serais-tu prêt pour me conquérir ? Je suis bien curieux de le savoir.

Je n’ose répondre précipitamment, de peur de ne pas réfléchir à ce que je dis. Je ne réfléchis jamais d’ordinaire mais avec toi j’en suis forcé. Comment te donner envie de m’apprécier si tu me vois seulement comme ton bouffon de petit frère ?
Je relève la tête et encre mes yeux dans les siens dans une autre, et sans doute vaine, tentative de témérité. Je veux plus me contenter de baisser les yeux face à ta beauté si ce n’est pas ça qui va te faire réagir. Je ne suis qu’un pantin articulé exécutant le moindre de tes désirs sous tes gestes habiles.

-Je suis prêts à tout, Jae Hyun.

Ma voix sûre et mes mots m’impressionnent. À tout ? Depuis quand suis-je prêts à tout pour m’enivrer de ce poison ? Je ne bouge pas et je lutte de toutes mes forces pour continuer à te regarder dans les yeux, mon amour. Car, quoi tu puisses dire ou penser, je suis le seul à t’aimer de façon aussi honnête. Il n’y a que moi.
Tu es nus, tu te balade et moi je ne bouge, ayant trop peur de défaillir sous cette vision de toi en tenu d’Adam que j’aime tellement. Tu es beau.
Je garde le silence face à ses questions que je trouve plus rhétorique que m’étant destinées. Je sursaute en entendant ton corps se plaquer contre la porte pour te relever, mais je ne te regarde pas. Je reste planter là en attendant que tu dises ou fasse quelque chose. Moi je ne peux pas.

- Et si je te suppliais à genoux de me faire oublier, de me donner du plaisir pourrais-tu rester aussi insensible qu'en cet instant ?

Je me retourne violemment, n’ayant pu lutter contre ma véritable nature. Qu’as-tu dit ? Te donner du plaisir ? Comment pourrais-je ? Je ne peux te souiller de la sorte. Personne n’en a le droit.
Je manque de répondre que je peux rester insensible face à ça, lorsque je vois ses deux magnifiques prunelles me supplier. Moi, je suis raide comme un i, je ne sais plus comment penser où même comment me dé placer. Je suis en conflit avec moi-même, je ne peux croire que ce moment soit réel. Toi, tu ne sembles pas vouloir me laisser me dérober aussi facilement , puisque tu m’offres cette friandise que je t’ai volé tout à l’heure. Une pulsion me fait me serrer un peu plus contre ton corps, mais je regrette immédiatement mon geste.

- Fais moi l'amour ... S'il te plait. Ne me fais pas attendre plus longtemps. Je n'en peux plus. Jae Ha ...

Je me recule et me plaque contre le mur. Qu’a-t-il dit ? Ai-je bien entendu ? Je le regarde effrayé. Je ne comprends pas. Je ne veux pas comprendre. Te joues-tu de moi ?

Un léger rictus à peine audible s'échappe d'entre mes lèvres alors que mon regard s'écrase contre le sol, soumis. Déçu plutôt. Tu te dis capable de tout mais en vérité tu n'es capable de rien. Ton amour se résume t-il uniquement à quelques embrassades sur mon corps d'hétéro, où bien n'est-ce qu'un mot dont tu n'en connais pas le sens ? Je soupire relevant les yeux vers les siens, vide de sens. Cette absence de lueur dans le regard. Tu m'as figé dans le temps petit frère. J'ose faire un pas maladroit, suivit d'un deuxième puis je m'immobilise soupirant une nouvelle fois. Dois-je me rhabiller ou bien es-tu prêt à faire un pas vers moi ? J'esquisse un faible sourire, suivit d'un haussement d'épaule.

- J'ignorais que mon corps était à ce point repoussant. Je me suis trompé sur ton compte ...

Je me tourne précipitamment, cachant ma frustration et ma honte. J'étais près à sacrifier mon orientation sexuelle pour ce jeu de domination mais tu n'en as pas voulue. Certes j'en suis rassuré, mais je n'en suis pas moins profondément blessé. Si tu savais le privilège que je te faisais avec pareille invitation. Saches qu'elle ne se présentera pas deux fois. Tu dis, tu cris, tu hurles ton amour mais qu'est-il au fond ? Je ne comprends. Si tu te dis capable de tout, pourquoi n'es-tu même pas susceptible de m'embrasser, hein ? Je dois bien admettre que ton insensibilité à mon égard était des plus surprenant. Tu m'as renvoyé mon sarcasme d'un coup. J'ai honte, si honte que ce soit toi. Toi mon pauvre frère qui ne connaît rien à la vie. Je masse mon front nerveusement. J'ai envie d'hurler de rire. Bon sang, reprends toi Jae Hyun. Inspirant un bon coup, je me dirige vers le banc, me saisissant de mon tee-shirt noir, l'enfilant d'une traite par dessus ma serviette. Me débarrassant de celle-ci, je me tourne une nouvelle fois vers lui. Décidément j'avais du mal à accepter le refus d'autrui, surtout de sa part. Je me saisis de mon caleçon couvrant mon intimité, le fixant avec intention.

- Tu es certain de ne pas le regretter ?

A peine habillé, je me lève une nouvelle fois, m'apprêtant à franchir le pas de la porte pour rejoindre les douches. Il ne tient qu'à toi Jae Ha de me retenir. Une fois, mais pas deux. Tu m'as pris pour un pigeon, désormais à mes yeux, tu seras moins que se que tu n'étais avant. Un cafard, rien de plus. Prouves moi que tu as eus tord de me rejeter et peut-être que je te pardonnerai.

Je ne bouge pas, je reste collé à ce mur comme s'il risquait de tomber si je m'en éloignait. Il était possédé, c'est certains. Depuis quand lui, Jae Hyun, me demandais ce genre de chose? Je reste là, ayant l'air d'un crétin avec mes yeux exorbités et ma bouche ouverte mais qu'importe. Je n'en reviens pas.
Toi tu ne détaches plus tes yeux du sol. Cette image me rappelle moi à peine quelques instants auparavant. Je ne comprends pas, je ne comprends plus. Que cherches-tu à me faire comprendre? J'aimerai dire que je ne te reconnais plus mais au fond, t'ai-je vraiment déjà connu? Cela fait si peu de temps que je te connais, mais en même temps j'ai l'impression que tu as toujours fait partis de ma vie.
Alors que tu te rapproches de deux pas, je me colle encore un peu plus à ce mur froid dans mon dos, donnant l'impression de vouloir en passer à travers. Est-il possible d'être posséder par Satan? Je n'y ai jamais cru, mais après ce que je viens d'entendre de ta si jolie bouche plus rien ne serais capable de m'étonner. Seulement tu t'arrêtes, et je cesse de vouloir m'encastrer dans le mur par la même occasion.

- J'ignorais que mon corps était à ce point repoussant. Je me suis trompé sur ton compte ...

Je fronce les sourcils. Tu te crois vraiment repoussant? Comment croire une chose pareil alors que depuis que je te connais je ne vis, ne respire et ne pense que dans l'attente de te revoir prochainement. Tu es magnifique, comment peux-tu en douter encore en me connaissant?

-Non Jae Hyun... Tu n'es pas repoussant!

Sans le vouloir je dois avoir un air de chien battu sur le visage, mais sa réaction m'a fait de la peine. Je suis un monstre, la pire ordure qui soit d'avoir pu le laisser imaginer de pareilles sornettes. Seulement il a l'air de s'en foutre puisqu'il part s'habiller quand même. Je panique, je ne sais plus quoi faire, dire, penser.
Tu me demandes si je ne vais pas regretter et je reste muet. Tout ce que je fais c'est constater les dégâts dont je suis la cause. Sans que j'ai le temps de m'en rendre compte tu es déjà près de la porte. J'inspire. Courage J-Ha...

-Jae Hyun attends!

Je me précipite à sa suite et lui attrape le poignet, une mine affreusement triste sur le visage.

De quoi ais-je l'air actuellement mis à part d'un sombre idiot ? Je l'ignore. De toute manière ça n'a aucune importance. Je pourrais être la pire loque qui soit au monde, je suis convaincu qu'il serait le seul à ne pas me juger. Pourtant, même en sachant cela, je n'arrive pas à comprendre ce rejet, son attitude si froide avec laquelle il ose m'aborder. Suis-je si imposant que cela que tu trembles devant moi, toi, celui qui n'a jamais manqué une occasion de se jeter à mon cou amoureusement ? Je suis en doute, moi. Quelle ironie du sort, vraiment. Ma main glisse sur la poignée et d'un mouvement de poignet, elle s'incline avec délicatesse d'un faible cliquetis métallique. J'hésite quelques instants avant de l'ouvrir faiblement. Une trentaine de degrés. Juste assez pour dissimuler mon corps à ta vue, gardant le visage bien à ta portée. Ce même visage qui te supplie de le retenir. Ne laisse pas mon jeu s'écrouler petit frère. Retiens moi pour que je puisse reprendre consistance et t'anéantir de mes propres mains avant qu'il ne soit trop tard. Je veux entre ouvrir la bouche pour y déverser mon venin mais une poigne me stop net. J'en sursaute à peine tant elle était prévisible. Si prévisible que je doutais qu'elle n'arrive jamais. Je sens un sourire s'imprimer sur mon visage. Pris d'une soudaine panique, je me détourne voilant mon sourire d'une mine attristée. Je souffle de soulagement, refermant la porte, maître du jeu, affichant l'émotion souhaitée ; affaiblie. Je daigne lui faire face, le fuyant du regard, toute fois amusé en mon fond intérieur. D'une petite voix hésitante j'ose lui adresser la parole, vide d'émotion. Chagriné.

- Quoi ... encore ?

Je tire sur ma main, me libérant de son emprise. Suis-je bon acteur mon frère ? Que penses-tu que je puisse ressentir en cet instant magique ? Je te haïs, ô si tu savais. Je redresse la tête, lui jetant un regard noir, les yeux aux bords des larmes. Qu'est-ce que ça te fait mon beau ? Qu'est-ce que ça fait de faire du mal à celui qu'on aime et admire le plus au "monde" ? Je n'ai pas fini de te planter mon poignard dans le dos. N'est-ce pas cela qu'on appelle amour fraternel ? Je t'aime mon frère et pour cela, je te massacrerai. Je t'ôterai tout souffle de vie dans mon lit. Ma jouissance à son paroxysme alors que ton être inerte reposera à jamais dans mes bras, pour l'éternité.

- Laisse tomber Jae Ha. C'est pas la peine. Je ne suis pas idiot, tu sembles l'oublier.

Lassé, mais à la fois satisfait j'ouvre à nouveau la porte bien décidé à mettre fin à tout ceci. Nous reprendrons si un jour tu te décides à être d'au tant plus entreprenant que tu ne veux le paraître aujourd'hui. J'aime ta soumission seulement trop, c'est trop.

Je ne put retenir un soupire soulagé lorsque la porte se referma, même si j'étais loin d'être pardonné de mon manque de tact c'était déjà un début. Ta mine attristée me fend le cœur, j'ai honte. Honte de ce que je t'ai fait croire involontairement, honte de l'état dans lequel je t'ai mis. Je me hais aussi sûr que je t'aime. Les remords me rongent je ne sais pas vraiment comment agir sans te faire souffrir.
Mais bien vite tu retires ton poignet de l'emprise de ma main, apparemment je t'ai vexé plus que je ne l'aurais constaté. Conçois-tu réellement que je puisse te trouver repoussant? Mon seul but est de devenir quelqu'un comme toi afin de pouvoir intégrer ton monde en partie. Tu dégage quelque chose d'indescriptible. Jamais je ne te ferai du mal consciemment, mais je suis bien trop maladroit grand frère. J'allais m'avancer mais me stop lorsque mon regard rencontre le tiens. Vas-tu pleurer mon ange? Tu ne m'a jamais semblé aussi perdu qu'à cet instant. Ma culpabilité vis-à-vis de toi est à son comble et je me dis qu'il est trop tard pour regretter maintenant il faut agir.

- Laisse tomber Jae Ha. C'est pas la peine. Je ne suis pas idiot, tu sembles l'oublier.

Bien sûr que tu n'es pas idiot, le plus arriéré de nous deux c'est bien moi pour ne pas penser plus aux conséquences que mes actes auraient pu avoir sur toi. Tu rouvres la porte et je me précipite dessus pour la claquer d'un coup sec. Je te regarde une ultime fois, les yeux sans doute embrumé de la même soumission que d'habitude.

-Non Hyun, je suis près à tout!

Comme pour rendre véridique mes paroles je me jette à ton coups et t'embrasse avec toute la fougue dont je suis capable. Je ne te laisse pas le loisir de te séparer de moi puisque ma main tremblante descend déjà le long de ton torse pour allez presser doucement ta virilité. Si tu en a envie, alors moi aussi mon amour. Tous tes désires seront des ordres. Je ne fuirai pas, fait ce que tu veux de moi et de mon pauvre corps. Piétine mon âme si c'est ce dont tu as envie, mais ne me laisse pas. J'ai trop besoin de toi. Je baisse ton boxer. Je te pousse doucement sur le banc et m'agenouille à hauteur de ton sexe. C'est ce que tu voulais alors tu l'auras. Je te regarde et passe ma langue le long de ta virilité. Reste, je t'en pris.

L'odeur de chlore me rappelle tant de choses. Souvenirs désagréables. Brides de rêve lointain. J'ai soudainement mal à la tête. Mes yeux picotent comme si des larmes cherchaient à poindre de leurs bords. Comme les vagues trop agitées de mon enfance venant s'échouer sur le sable de mes joues. Ça brûle mes sens. Heurtant mon cœur de remontrances. Je déteste cette senteur suffocante. Halogène. Réminiscences douloureuses. Je le haïs lui et son univers aqueux. Exhalaison. Oubli. Je ferme les yeux, luttant contre moi même. Je pourrais. Oui je pourrais pleurer. Te faire du mal de gouttes cristallines. Arracher ton cœur à ta poitrine, le visage meurtris caché dans tes bras. Mais non. Je n'aime me confier. Mes larmes n'ont pas cette saveur qu'on les tienne. Je ne suis que mensonge. Et ma vérité n'est que l'image d'une clé, à jamais dissimulée. Pensais-tu que je te laisserais admirer la profondeur de mon âme en si peu de temps ? Quand bien même nous aurions toujours vécus ensemble, tu ne serais jamais digne d'être l'épaule sur laquelle mon chagrin pourrait trouver repos. Ironie hein ? Que sais-tu de moi petit frère ? Je serai curieux d'entendre de ta bouche se que notre vieux connard de père ait dis à mon propos. J'hausse les épaules, préparé. Je fais un pas, voulant m'échapper. La porte claque. Le bruit résonne contre mes tempes, m'arrachant un sursaut. Mon mal de tête s'alourdit. Sonné. Ma main remonte contre mon front, mon visage déconfit. Je n'ai que le temps d'ouvrir les yeux que le voilà à mon cou me délivrant un ultime baiser animé de passion. Une seconde et je réalise. A la deuxième je joue. Caressant sa langue de la mienne avec envie. Ma peine s'est envolée, seulement la joie demeure. J'ai gagné. Encore. Mon amour, tu es si faible. Malade de moi. Tes lèvres brassent un sourire satisfait. Es-tu content ? Je ne te résisterai pas. Je suis à toi, pour cette fois. Montre moi la force de tes sentiments Jae Ha que l'horreur de ma personne se plie sous ta sincérité accablante. Je suis cruel et plus les jours en ta compagnie passent, plus j'en ai la révélation. Malgré tout, je ne pourrais jamais t'aimer. Ce cercle vicieux tournera en son centre indéfiniment, mes mains seulement pour toucher l'enveloppe de ta chair sur ton corps. Mes paroles pour enjouer ton cœur épris du mien. Malgré tout cela mon frère, acceptes-tu de jouer à ma table ? De rester à mes côtés encore et encore dans l'attente de l'agonie ? Mon ventre se crispe, mon être frémissant sous tes caresses maladroites. Mes yeux fixent le plafond alors que nos jumelles s'évertuent à luter. Je ne cèderais pas. Tu pourrais m'ôter tout souffle que je te résisterai encore. Mesure mon envie de toi ce soir. Peut-être est-ce la première fois. Peut-être même est-ce la dernière fois que je te toucherai avec tant de virulence. Dis moi Jae Ha. Je sens ta main taquiner ma sensibilité. Douceur et frénésie. C'est vrai, on appelle ça désir. J'émets un gémissement plaintif, libérant ma luxure contre ses lèvres alors que je mon caleçon lentement descend. Il glisse contre ma chair. Ma peau est en émoi. Langoureuse. Curieuse et à la fois impatiente. Vas-tu me faire l'amour mon frère où bien as-tu peur de ne pas être à la hauteur ? Avec délicatesse mon corps se mouve, guidé de tes gestes. Mes cuisses se cognent, mon corps fléchit. Assis. Ses deux bouts de chair, agressant mes lèvres chastes, me libèrent. Mon souffle est irrégulier. Mon cœur battant contre ma cage thoracique. De l’amour ? Non, seulement le désir d’assouvir ma luxure de toi, sur toi. Et maintenant Jae Ha ? Mes yeux suivent chacun des mouvements de son corps, jusqu’au moindre battements de cils. Je suis subjugué. Non, juste désireux de découvrir le véritable sens de ses sentiments à mon égard. J’halète bruyamment. Excitation. Envie. Le son de ma voix saccadée me fait frémir. Aimes-tu la mélodie que compose ma bouche en cette salle pécheresse de notre soumission ? Ton corps s’échappe laissant mes yeux à la merci du vide. Immobile. Figé. Un gémissement incontrôlé entache ma respiration. Mes yeux entre ouverts. Délicieux. Un frisson me parcours. Le vide un instant. Ma tête bascule en arrière. Risible. Une caresse langoureuse et en moi jaillis un feu d’artifice de mille couleurs. Surtout ne t’arrête pas … Un souffle. Un soupire. Expression teintée de rose. Envie passagère. Désir d’une nuit. Encore. Volage. Libre.

- Jae Ha … Ne t’arrêtes pas.

Supplice. Faiblesse. Aucune importance. Mon être répond de chaque assaut. Mon nom n’est que vice. Ma chair luxurieuse. J’en veux plus. Désireux de voir se dont tu es capables de faire pour me séduire. Je suis semblable à une poupée de chiffon. Ma tête rebondissante. Mon corps parcourus de frisson chaleureux. Une de mes mains se perd dans ses cheveux, alors que l’autre retient mon corps de s’effondrer sur le sol. Admire ô combien je suis sensible de ta passion. Mes yeux mi clos fixe un semblant de plafond. Mon visage orné d’un magnifique sourire entrecoupé de gémissements obscènes. Je veux ressentir ton excitation frangin. Au fond, tu dois en avoir envie, non ? Tu feins le désintérêt à ma personne. Explique moi alors comment tu peux me toucher avec tant d’aisance ce soir ? Je n’en peux plus. Ma main qui jusqu’à présent caressait avec affection ses cheveux, s’ébranle. Elle lui inflige de léger mouvement, guidant sa langue sur ma virilité, ordonnant d’y aller plus fort. Toujours plus fort. Je devrais te supplier d’arrêter car je lis en toi comme dans un livre ouvert. Je suis le seul qui désire. Désir qui aurait pu être comblé par n’importe qui, je l’admets. Mais je réalise que tu es le premier à mettre ainsi ma chair en émoi. Je ne cesse de frissonner, désirant toujours plus. Suis-je vraiment le premier homme que tu touches Jae Ha ? Tu es habile. J’en suis stupéfait. Avide mais néanmoins lucide. Joueur. Fort et à la fois faible. Mes lèvres brises à nouveau nos souffles mêlés, nos cœurs à l’unisson de ma voix chancelante.

- Ne me touche que si tu en a envie Jae Ha. Je refuse de te faire du mal.

Un mensonge en échange d’un bien. Je suis encore pire que se que je n’imaginais. Mais tu sais mon frère. Je n’ai pas envie de faire marche arrière. Nous allons nous enfoncer vicieusement dans la profondeur du crépuscule. Mon cœur pour guide. Rappel de haine et d’avarice.

Je guette la moindre réaction de ta part. J'ai peur que tu ne réagisse mal à l'exécution de l'ordre que tu m'as donné. Peut-être n'étais-tu pas sérieux? Mais tu as répondu avec tant d'intensité à mon baiser, qu'une vague de confiance est montée en moi. Je veux te faire du bien, depuis que je t'ai rencontré je l'ai toujours voulu et je le voudrais sûrement pour un moment encore.
Un gémissement s'échappe de tes lèvres si désirables. Dis moi tu aimes ce que je te fais? Je ne quitte ton sexe des yeux, me concentrant uniquement sur l'agréable besogne que tu m'as donnée.

- Jae Ha … Ne t’arrêtes pas.

Décidément aujourd'hui j'ai du mal à te suivre. Qui es-tu pour finir? Je ne te connaissais pas comme ça, peut-être ne te connais-je pas tout court. C'est l'impression que tu me donnes.
Je lâche ta virilité en gardant ma bouche à proximité. Je respire chaudement contre, j'avais du mal à respirer. Quelques courtes secondes s'écoulent : pour toi ce doit être un supplice. Ne te faisant attendre plus longtemps je reprends ton sexe, entièrement en bouche cette fois. J'ai certainement la bonne tactique si je me fit à ta main emmêler dans mes mèches et aux gémissements qui s'échappent de ta bouche. Je fais quelques vas-et-viens avant d'enrouler ma langue autour de ton membre irrigué, le léchant comme s'il s'agissait d'une sucette que j'ai bien trop longtemps désirée. Je m'applique juste pour toi. Je n'avais jamais fait ça avant, avant toi j'étais un homme à femme. Je n'ai jamais été très lumineux mais de ce côté là j'étais plutôt doué. Comment ai-je pu en arriver là? À genoux en train de sucer ton sexe avec toute la passion que je possède? Tu es mon plus grand rêve et mon pire cauchemars. Le sentiment que j'éprouve en étant là, à hauteur de ton intimité, est confus. Une sorte de joie dans la douleur, mais un douleur ô combien plaisante.
Ta main fait pression sur ma tête. Tu en veux plus. Tu en veux toujours plus. Et moi je te suis soumis, j'exécute cet ordre. Avant de te connaître grand frère rien que l'idée de faire une fellation à quelqu'un, n'importe qui, m'aurais dégouter au point que j'aille en vomir tripes et boyaux. Je glisse tout doucement dans l'abysse du démon que tu es. Mais quel beau démon! Je suis trop faible pour te résister. Mes vas-et-viens redoublent désormais d'intensité. Et même si toi tu es au bord de la jouissance moi je ne ressens rien, je suis une coquille vide. L'envie que je pourrais ressentir en te faisant tout ça a disparue sous la couche de questions sans réponse qui cognent dans ma tête.

- Ne me touche que si tu en a envie Jae Ha. Je refuse de te faire du mal.

Si j'avais un minimum de cran je lui aurait répondu « trop tard » ou alors « la ferme ». Mais je suis un lâche. Le pire des lâche en ta présence, mon amour. Je continue, toujours plus vite, toujours plus langoureux.

Ivresse. Exaltation. Folie. Je ne sais même plus lequel de ces mots est ainsi prompte à qualifier l'état dans lequel je me suis perdu. Fièvre. Passion. Jouissance. Tu es doué Jae Ha. Ma tête tombe lourdement et s'écrase contre mes épaules. Ma bouche quant a elle se tort, mes plaintes s'échappant, traîtresses. Ma respiration me fait défaut. J'ai chaud. Pourtant, tout ceci n'est rien. Rien de plus qu'une gâterie sur mon être. Ta langue affole ma chair. Débauche. Indécence. Obscène. Mon âme se reflet dans tes prunelles et mes yeux en chasse la preuve irréfutable. Lâcheté. Soumission. Crainte. J'ai honte. Ô, si tu savais petit frère. Je ne ressemble à rien d'autre qu'une traînée gémissant de chacune de tes caresses sur sa peau. Et pourtant, bien que révulsé, ma bouche ne me permet de me ressaisir. De quoi ais-je l'air ? Tu aimes toujours ce frère qui se tort comme une vulgaire chienne sous tes assauts de langue ô combien habiles ? Je te haïs tant c’est si bon. Ma main se crispe sur mon visage. Torture. Cessons là avant que je ne sois épris de ton corps. Perdu entre haine et désir. L'amour manquant à l'appel. Seulement mon appétit de toi, encore. Me dévorant de l'intérieur. Brûlant ma chair, marqué au fer de ton nom. Jamais. Ma tête soudainement se redresse. Mes jambes mollement se contractent faiblement et ma main relâche sa prise, enserrant ton visage. Regarde moi Jae Ha. Ma voix se brise d'un éclat. Tristesse. Pression.

- Arrête. Ça suffit.

Trouble. Je vois d’ici ton regard se perdre dans le mien. Tu ne comprends pas ? Et pourtant c’est si simple. Ta passion est mensongère. Mon amour de toi factice. A contre cœur je me dégage de ton emprise. Mes jambes se resserrent timidement. Le regard dévie au sol, cherchant la soumission et la peine. Embrumés. Vides. Égarés. Tu ne comprends pas petit frère. Mon jeu est dissolu. J’ai perdu contenance, surprit de ta délicatesse. Fougueuse envie d’aller plus loin et pourtant je cède à moi-même. Peur de te brusquer et de perdre à jamais cette chance qu’il m’a été donné de te toucher. Je ne veux pas la perdre. Aubaine inespérée d’un désir brûlant, teinté de désir. Les flammes de l’enfer. Ma punition pour avoir consentit le péché dans ta chair. Vil démon purgatoire. Barrières infranchissables. Ma lâcheté est impardonnable ce soir. Pardonne moi, toi mon corps insatisfait. Précipitamment, mon corps s’érige tel une tour. J’attrape mon boxer, l’enfilant d’une traite.

- Est-ce que l’amour se mesure par l’intensité du désir de l’autre ? Dis-moi. Comment m’aimes-tu ? Comment le sais-tu ? Je me perds … Je pense que. Non … Répond à ma question Jae Ha !

Tentation vaine. Comprends-tu la valeur de mes mots. Cette fausse déclaration à ta personne. Ô oui. Je suis raide dingue de toi. Je m’abaisse à mentir pour me protéger de l’écho. Aime moi Jae Ha et je te rendrais la pareil. Ma virilité en ton sein. Nos cris entremêlés à nos sueurs. A jamais et pour toujours. Amen.

Je lève les yeux et constate que tu m'as privé de la vue de ton magnifique visage mais je ne m'arrête pas pour autant. Tu as l'air d'apprécier et c'est tout ce qui compte. Peut-être qu'à défaut de m'aimer pour ma personnalité tu m'aimeras pour ce que je te fais. Si tu aimes ça autant que tu me le fais croire par tes gémissements alors éventuellement je ne serais plus un bon rien. Non, car je serais bon pour procurer du plaisir à mon frère ainé, à toi que j'admire tellement. Je continue d'enrouler ma langue autour de ton sexe durci comme si ma propre vie en dépendait. Ce qui est un peu vrai puisque tu es ma vie désormais. Je ne vis que pour te faire plaisir, que pour te combler et te faire du bien. Je me sens mieux, j'ai l'impression d'avoir plus estime à tes yeux, que cette félation te montre que ton petit frère n'est pas seulement un crétin amoureux trop à cheval sur les bonnes manière. Tu es tellement différents de moi, tu es ce que je voulais être : beau, intelligent, libre. Libre surtout. Je t'adule et t'envie. Mais je ne veux pas être toi, car si je l'étais il n'y aurais personne pour te donner autant d'amour que moi. Pourtant toi tu sembles ne pas aimer mes sentiments, pourquoi me les renvoies-tu toujours en pleine figure? Aujourd'hui paraît être différent pour toi. Pourquoi ne me rejettes-tu pas? Pourquoi n'es-tu pas aussi vile que d'ordinaire? Que t'arrive t-il mon amour?
En un instant j'ai lâché ton membre et je me retrouve face à ton visage. Tu m'as arrêté. Pourquoi?

- Arrête. Ça suffit.

Tu avais l'air d'aimer pourtant. Aurais-je fais quelque chose de mal? Ne t'aurais-je pas procuré tout le plaisir que tu voulais? Tu es un véritable démon de luxure.
Je te regarde dans les yeux, je ne comprends pas. Tu es si lunatique, mon ange. Dis moi ce que j'ai fait de mal pour que tu rejettes mes gâteries, éclaire moi s'il-te-plait?
Tu te rhabille et je fronce les sourcils, je suis déçu de moi. Je croyais te faire plaisir. J'ai mal, mal d'avoir espéré, mal de finalement être toujours un bon à rien à tes yeux Hyun.

- Est-ce que l’amour se mesure par l’intensité du désir de l’autre ? Dis-moi. Comment m’aimes-tu ? Comment le sais-tu ? Je me perds … Je pense que. Non … Répond à ma question Jae Ha !

Je me relève tremblant de tout mon corps, je crois que je vais tomber. J'ai l'impression d'avoir une cloche dans la tête. Ta question me parait loin mais je sais que tu veux une réponse. Mais je ne comprends pas, je n'y arrive pas.

-Je ne comprends pas...Qu'ai-je fait de mal Jae Hyun?

Un soupire. Quelques secondes, peut-être même une minute, je l'ignore. Un deuxième suivit d'un pas chancelant. Ma main sur la porte, je l'ouvre hésitant, lentement. L'issu de secours se dessine à mes yeux. Immobile, je fixe le mur du couloir en face de moi. J'attends probablement un mot de sa part avant de m'enfuir comme un voleur. Une réponse à ma question. Ma main tremble sur la poignée. Indécis. Je la referme aussitôt, me figeant encore. Un énième soupire et je tourne une nouvelle fois mon visage à la recherche de la lueur de ses prunelles aux couleurs corbeau. Cinq secondes. Aucun signe. J'inspire un grand coup et puis ma voix éclaircit la pénombre de ce silence mortuaire.

- Je ... je vais me doucher.

La poignée me cède à nouveau. M'apprêtant à quitter la pièce, ta voix m’interpelle. Une nouvelle question au tableau d'incompréhensions. Et un remord en mon cœur. D'où vient-il ? Pourquoi ? Il me ronge pourtant. Je soupire à nouveau, secouant la tête, persuasif. Tu n'y es pour rien, idiot. Tu n'as vraiment rien saisit. J'hallucine sous son incompréhension, esquissant un sourire sincère. Innocence. Ignorance. Pureté ...

- Rien. C'était parfait. Rien avoir avec toi.

J'entends ton esprit se troubler d'un voile épais de "Pourquoi ?". Je te torture hein ? Tu ne vois rien, n'entends rien, ne comprends rien. Que suis-je en mesure de faire pour que tu réalises les choses de toi même Jae Ha ? La porte claque à nouveau. Le bourdonnement ne cesse d'agresser ma tête. Elle tourne. Je crois qu'aujourd'hui je suis en mesure d'expliquer la véritable raison de ma haine envers toi petit frère. Tu me rends sensible à ta présence. Tes gestes reflètent ton insouciance. Ton cœur n'est que faiblesse. Alors que tes regards m'emplissent d'amertume. Je me pensais impitoyable, mais en vérité je suis terrifié de perdre mon identité. J'ai peur que tu m’effaces à jamais. Que mon existence ne se résume qu'à la naissance de ton être en ces lieux. Ils se retournent tous sur ton passage, tu ne l’avais pas remarqué ? Certes, ils se rient de toi, mais tu existes. Que suis-je devenu au bout d'un an ? Un pâle fantôme oublié. Noyé dans la spiral infernal de mon quotidien trop lourd. Tu es idiot, c'est vrai, mais tu attires naturellement les gens à toi. Je te jalouse en vérité. Voudrais-tu échanger nos places mon frère, que je puisse enfin jouir de ta candeur au mépris de tes regards tueurs ? Inconsciemment, mon corps s’avance. Notre distance s’amoindrie dangereusement. Encore trois pas. Deux. Un … Mes bras enlace sa taille. Ma tête s’enfuie dans sa nuque. Un silence. Quelques souffles traites dans le creux de son oreille. Juste un instant.

- Est-ce que tu le sens ?

Je t’imagine déjà froncer les sourcils et je ne retiens pas un sourire de poindre sur mes lèvres. Je ramène mon visage, plongeant l’ambre de mes yeux dans la noirceur des siens. Tu es confus, je le sais. Mon pauvre. Ma main droite se saisit de sa voisine. Les deux membres forcés de rejoindre ma poitrine. J’y applique sa main, resserrant mes doigts. C’est faible, mais ça cogne. Tu le sens Jae Ha ? Certes, ils ne sont du qu’à l’excitation précédente qui peu à peu se retire. Mais ces quelques coups martelant ma cage thoracique doivent assurément semer le trouble en toi. Je suis mauvais, je le sais. Mais nous aimons ça, n’est-ce pas petit frère ? Mes doigts relâchent leur prisonnière, parcourant sa joue avec délicatesse. Mes yeux pour bourreaux. Est-ce que tu meurs actuellement ? Attends. Je vais t’aider.

- Tu penses que c’est possible d’aimer quelqu’un aussi vite ?

Plus profondément encore. Mon regard semble vouloir passer au travers du sien. Ma glotte se serre. Je déglutis, nerveux. Je suis sérieux mon frère. Je te haïs vraiment. Tu en sens l’intensité, pas vrai ? Encore une fois. Le coup ultime. Un sourire timide. Un murmure épuré.

- Je crois qu’il est trop tard. Je t’aime déjà. Et c’est pour ça que je ne peux pas. Tu comprends ? Est-ce … est-ce que je peux t’embrasser ?

Un sourire, un souffle suivit d’une perle salée. J’ai réussis. Enfin, je peux pleurer de mon mensonge éhonté. Je te ferai regretter de m’aimer.

Et toi Jae Ha, est-ce que tu me haïs au point de m’aimer ?

J’entends le bruit de la poignée qui remonte en un claquement mais je ne te regarde plus. Depuis combien de temps as-tu dans l’idée de fuir comme ça ? Je me sens tellement ridicule. Tu es bon comédien mon amour, j’ai vraiment cru que ce que je te faisais te plaisait. Quel crétin je suis, comment ai-je pu croire que quelqu’un comme toi pouvais ressentir un minimum de chose avec moi ? Je me fais horreur, j’ai envie de vomir.
Je discerne un soupire de ta part alors que moi je tente encore de retenir mes larmes, ces larmes qui te montrerais à quel point je suis faible. À quel point tu me fais du mal ?

- Rien. C'était parfait. Rien avoir avec toi.

Je ne peux retenir ma tête de se lever vers toi avec vivacité. Qu’as-tu dit ? Ai-je bien tout compris ou est-ce encore mon esprit qui me joue des tours ? Je suis dans ce même état second que lorsque ta magnifique bouche prononce mon prénom, c’est rare mais tellement magnifique, tellement inespéré. Je te mange du regard, hésitant entre croire que tu l’as vraiment dit et entre la folie qui doit certainement brûler ma conscience à chaque fois que je te fréquente.
Un instant dans tes yeux et je comprends que oui, tu l’as vraiment dit. Tu as employé l’adjectif « parfait » pour décrire quelque chose que moi, Jae Ha, je t’ai fait. Mais avec la certitude de cette phrase vient aussi le sens de cette dernière. Si ce n’est moi le problème, ce serait donc toi ? Je n’ose y croire, toi qui d’ordinaire a toujours une confiance inhumaine en ta personne tu sous entendrais que l’ennui vient de toi ?
Je ne comprends plus grand frère, aide moi à saisir tes messages caché. Aide moi à me sortir de ce trou noir dans lequel je plonge à la moindre de tes paroles. Je souhaite être fort pour continuer à t’entendre dire des choses aussi magnifiques. S’il-te-plait épaule moi, j’en ai besoin.
Tu t’avances et je ne recule plus, mes pieds ont l’air collé à ce sol où j’étais agenouillé il y a à peine quelques instants. Malgré tout j’ai peur, car je ne te connais pas ce comportement, je ne connais pas cette lueur à la fois étrange et fascinante qui brille dans ton regard d’habitude glaciale. Que fais-tu Jae Hyun ? À quel jeu joues-tu avec moi ? Joues-tu seulement ?
Ma bouche s’entrouvre, mes narines étant devenues trop étroite pour laisser passer mon souffle entre coupé par la crainte et l’amour que je ressens en voyant ta personne s’approcher de plus en plus de ma carcasse. Tes bras s’enroule autour de ma taille et je sursaute sous la brulure tellement agréable que ta peau a créer en entrant en contacte avec la mienne.
Ma respiration est toujours hachée, mais je ne te lâche pas du regard . Sais tu que je serais capable de me priver de nourriture toute une vie en te regardant comme ça ? Ta vue serait ma seule nourriture et, ô, quelle nourriture mon dieu !
Tu poses ma main sur ta poitrine et je sens ton cœur y cogner, tellement rapidement que mes yeux vagabondes vivement entre ma main et tes yeux. Que t’arrives-t-il ?
Tu me demandes si je le sens. Comment est-ce que ça pourrait être autrement ? Il ne frappe pas bien fort mais pour moi c’est comme s’il souhaitait sortir de ta cage thoracique. J’ai l’impression de rêver. Depuis quand me laisses tu te toucher en dehors des moments où ta luxure prends le dessus ?
Tes doigts glacés relâchent mes mains et viennent toucher ma joue. Je suis dans un état seconds entre la réalité et le paradis. Ma raison me dit de rester dans la réalité mais mon cœur volette dans ma poitrine comme pour vouloir s’envoler dans les nuages.
Tu me demandes si je pense qu’il est possible d’aimer quelqu’un aussi vite. Je me fige. Tu ne serais pas en face de moi je voudrais me donner une gifle. Je dois être en plein rêve, il n’en est pas possible autrement. Malgré cet état de frénésie qui fait que mon cœur cogne douloureusement dans ma cage thoracique je doute. J’ai l’impression que tu joues avec moi Jae Hyun. Je suis peut-être stupide à tes yeux mais l’amour ne rend pas aveugle chez moi, pas encore. Arrête de me prendre pour un crétin, sans doute que je ne mérite pas ton amour, mais crois tu que je mérite de sombrer sous les coups de ta conscience ?

- Je crois qu’il est trop tard. Je t’aime déjà. Et c’est pour ça que je ne peux pas. Tu comprends ? Est-ce … est-ce que je peux t’embrasser ?

Je voudrais bouger mais je n’y arrive pas. J’ai l’impression de n’être plus qu’une poupée sous tes mains habiles. Tu dis m’aimer ? Mais que signifie réellement l’amour pour toi grand frère ? Le conçois-tu de la même façon que moi ? Je serais près à tout te céder mais j’ai peur que tu ne te joue de moi comme tu te joues d’autres . Explique moi, confirme moi ton amour. Je ne veux pas être aveugle. Je veux t’aimer, mais je ne veux pas couler mon ange. Aussi beau soit mon assassin. Je ne réponds pas à ta question mais prononce des mots que je n’avais pas conçu de prononcer devant toi.

-Tu m’aimes ? Prouve-le moi.

Le flot de larmes qui venaient à peine de saisir le bord de mes yeux s’estompe face à l’intonation surprenante de sa demande. Tu veux que je te le prouve Jae-Ha ? Je dois avouer que je ne m’attendais pas à cela, tout comme je ne pensais pas y échapper. Comment te prouver que mon mensonge est fluide comme de l’eau de source ? Comment te berner une bonne fois pour toute pour que plus jamais tu ne doutes des sentiments factices que mon cœur se force à ressentir à ton égard ? Je suis perdu. Mon regard quitte ses yeux, retrouvant la blancheur du sol. Aucun mot pour traduire ma surprise et mon ennui face à cette clémence plus que gênante. Que veux-tu que je fasse petit frère ? Je suis près à tout. Presque. Tant que cette preuve ne mette pas en péril la réputation que je me suis tissé depuis déjà quatre ans, je me plierais à ta volonté. Il te suffit de demander Jae-Ha, et je m’abaisserai à le faire.

- Je … Comment dois-je te … te le prouver ?

Je marque ici mon désarroi à l’hésitation de ma voix. J’avais éventuellement une idée mais tu l’avais déjà refusé plutôt. Remettre sur le tapis ma virginité anal n’aurait pas plus d’impact que plutôt. J’avais beau voir ça ici comme une preuve d’amour irréfutable, dans son cœur, il n’était pas prêt à faire le grand saut. Peut-être se disait-il non méritant d’un tel privilège … Ce n’était pas tout à fait faux. Je voulais préserver ma virginité, pouvoir me proclamer encore hétérosexuel, mais si fallait passer par là, j’étais prêt à tout sacrifier. Étais-je fou et insensé ? Certainement. Je n’hésitais pas une seule seconde à m’entraver. Je ne connaissais aucun tâtonnement quant à me punir à long terme pour obtenir se que je désirais le plus au monde. Ici, je ne désirais pas Jae-Ha. Non, se que je désirais, c’était son cœur. Je voulais pouvoir le manipuler à ma convenance et me débarrasser non seulement de lui et de cette saloperie d’entreprise plus que gênante. Il était hors de question qu’il s’accapare de mon cœur, mon corps et mon esprit. J’étais seul à décider se que je ferai de ma vie et même si son issus était encore flou dans ma tête, il était inconcevable que je passe le restant de ma vie assis dans un fauteuil de bureau, seul dans celui-ci. Jae-Ha, tu étais le pantin idéal. Même les déchets ont leur utilité, tu le savais ? Je soupire moralement, harassé par son silence. Étais-tu donc si insensible à mes sentiments mon frère ? Pourquoi ne dis-tu rien ? Peut-être n’avais-tu pas vu cette éventualité que cette question se retourne contre toi. Nous voilà bien emmerdés. Je paris que tu n’es même pas capable de définir l’amour, tu es seulement en mesure de le ressentir sans en connaître sa véritable signification. Tu oses me demander de te prouver mes sentiments, moi qui n’ais aimer qu’une seule personne dans ma vie ? Cette personne que ma vanité et mon ego ont rejeter comme une vulgaire chaussette malpropre. Laisse moi rire ! Je relève les yeux, vitreux, plongeant mon regard dans le sien. Je n’ose maintenir, aussitôt je détourne le visage comme gêné. Oui. Vois comme je semble perdu mon amour. Ma voix éclaircis la pénombre de par son murmure. Elle est douce, hésitante. Encore un peu.

- Je sais. Je sais … Ce n’est pas une preuve, mais mon cœur les réclames. Pardonne moi mon initiative, ce n’est pas se que tu désires vraiment.

Tu ne comprends pas ? C’est normal. Je ne lui laisse le temps de répliquer que mes lèvres s’empressent sur les siennes. Mélange de douceur et de désespoir. Je serai incapable de définir le sentiment qui doit s’insinuer en son être. Je m’en fiche après tout, je suis conscient, actuellement se que je désire, c’est sentir sa langue répondre à l’invitation de la mienne. Je me surprenais à aimer la sensualité de ses lèvres, leur contact sur les miennes. J’aimais sentir ses mains se promener sur mon corps bien que cela me répugnait. C’était pour cela certainement que j’étais prêt me sacrifier, ses mains pour susciter au moins un désir. Et j’avais envie de lui. Là. Maintenant. Tout de suite. Mais nous ne pouvions, j’avais des preuves à faire. Mon obsession était un putain d’handicap. Je voulais me dire que n’importe qui ferait l’affaire, seulement c’était à moitié faux. J’étais facilement satisfaisable, mais c’était lui que je voulais et nul autre. Je ne me comprenais plus trop sur le coup. Peut-être que le jeu me montait un peu trop à la tête. M’enfin soit, là, j’étais dans une impasse, ne sachant quoi faire pour lui prouver l’intensité et la valeur de mes sentiments. Pourtant je réfléchissais, bien que notre baiser, calme et passionné n’était pas la meilleure des solutions que j’eusse trouvé pour me concentrer. Aussi, j’y mis un terme afin de retrouver mes esprits et tout ma concentration perdue. Mes yeux virevoltaient de part et d’autre de la pièce comme si la réponse me tomberait du ciel. Et aussi surprenant que cela puisse paraître, la vue de mon pantalon éparse sur le sol me donna l’idée ultime que je savais qu’il désapprouverait. Soit, je n’en avais que faire ! D’un mouvement je me tourne, m’avançant d’un pas se voulant lent et plein de suspens jusqu’au banc, où à ses pied reposait mon futal abandonné de plutôt. J’y plonge une main dans la poche gauche, en sortant un petit canif de poche. Je ne m’en séparais jamais. C’était la moindre des choses à défaut de ne pouvoir porter d’arme à feu dans l’enceinte de Gyokuseki. Un sourire que je lui dissimule de mon dos et puis je me tourne, lui présentant l’objet, entre mes doigts. Je ne suis pas certain que ses yeux suivent ou je veux en venir, mais ça n’a aucune importance. J’ôte aussitôt mon tee-shirt, le jetant au sol et d’un pas décisif je le rejoins, collant mon torse contre le sien, embrassant une nouvelle fois ses lèvres, les yeux mis clos, vitreux, larmoyant. Me reculant de trois pas, je l’ouvre, découvrant la lame et de ma main gauche, libre, je dessine ma clavicule, un faible sourire diminué par se qu’on pourrait définir comme étant une crainte.

- Marque moi Jae-Ha. Je t’appartiens. Là, juste ici. Entre la clavicule et le cœur. Juste une entaille bien nette qui ne partira jamais. Je n’ai rien trouvé de mieux.

Je suis encore sous le choc de ce que j'ai osé te demander, mon amour. Je ne sais même pas réellement ce que j'attends réellement de toi. Comment pourrais-tu me prouver ton amour? Je me sens honteux d'exiger une pareille chose. J'essaye de me mettre à ta place, grand frère, et si c'était toi qui m'avais demandé cela? J'aurais sans doute été capable de sauter dans la piscine dont les vagues ont eues la chance de frôler ton corps alors que je ne sais qu'à peine nager. Tu vois Jae Hyun, je mettrais ma vie en péril pour te prouver combien tu m'es précieux. Mais toi vas-tu seulement essayer de me le montrer par a+b? Ou bien est-ce que tu vas fuir ma question comme je le redoute tant?
L'attente est insupportable, montre moi que mon attraction pour toi n'est pas à sens unique. Confirme moi cet amour pour moi que tu prétends ressentir. Montre moi que, toi aussi, tu es capable d'aimer. Mais je t'en pris, mon cœur, dépêche toi. Je sens mon courage s'envoler dans la crainte de tes mots, mon cœur n'est plus qu'une de ses flammes que j'ai si souvent regarder pendant des heures dans le logis paternel. Jae Hyun, je n'en peux déjà plus. Aide moi. Aime moi comme moi, mieux que moi.
Ta voix est incertaine, tu sembles hésiter, ne pas savoir. Je ne suis pas la seul à être déboussolé par mes paroles, je me demande d'où m'est venu ce courage. Si tu savais comme j'ai peur en ce moment même. Je sens mes jambes chanceler sous moi, j'essaye de respirer, de me calmer mais c'est en vain. S'il-te-plaît mon amour, cesse de faire durer ce suspens qui me rend fou. Tue-moi si tu le souhaites, mais stop cette torture, je t'en supplie.
Je relève mes yeux préalablement posés sur le sol et je croise immédiatement les tiens. Ces yeux... je tuerai pour avoir la chance de les voir toute ma vie me regarder.

- Je sais. Je sais … Ce n’est pas une preuve, mais mon cœur les réclames. Pardonne moi mon initiative, ce n’est pas se que tu désires vraiment.

Sur le coup je ne comprends pas. Où est le rapport avec mon pseudo-ultimatum que je t'ai lancé?
Je ne reste pas longtemps dans l'incompréhension puisque tes lèvres prennent possessions de miennes sans en avoir eu l'autorisation. Mais je sais que tu as parfaitement conscience que tu n'as pas à demander mon autorisation, Hyun. Tu pourrais vouloir me séquestré ou me faire du mal que je te laisserai faire. Alors un baiser...
Je laisse docilement ta langue venir chercher la mienne qui se fait une joie de participer à ce slow si lent mais tellement passionné. C'est lorsque tu m'embrasses comme cela que je me rend alors compte de la proportions de mes sentiments pour toi. Depuis que je te connais, ma vie ne se résume qu'à toi, chacune de mes expirations n'est qu'une infinie preuve de mon amour pour toi, toutes mes paroles ne sont dites que dans l'espoir que tu me remarques. Je me sais stupide mais pourtant je ne peux lutter contre tout ça, mon amour. Ce monstre que j'appelle « amour » me tient fermement entre ses griffes de feu, je ne peux et ne souhaite m'enfuir. Tes lèvres libèrent les miennes et mes yeux te suivent lorsque tu t'approche du banc pour saisir quelque chose dans la poche gauche de ton pantalon. Je fronce les sourcils me demandant quelle nouvelle idée a bien pu te traverser l'esprit. Vas-tu te décider à me prouver quelque chose où n'est-ce là qu'une de tes nombreuses diversions pour m'éloigner de mon idée? Seulement ma respiration n'est plus quand je te vois sortir un canif de ton jeans. Mes sourcils se froncent comme par habitude de ne pas comprendre où tu veux en venir. Pourquoi ce couteau mon amour? Je te fixe, mes yeux ne reflétant plus que mon incompréhension et mon inquiétude soudaine. Le suspense que j'éprouvais précédemment n'est plus que rigolade face à la peur bleue que j'ai soudain en te voyant avec cette arme blanche à la main. Si tu voulais m'effrayer, mon amour, eh bien tu as réussi. J'essaye de déglutir mais en vain. Tu me fais peur. Tu t'approches de moi et me vole un nouveau baiser, moi je reste stoïque, les yeux fixé sur cette lame qui ne présage rien de bon pour moi.

- Marque moi Jae-Ha. Je t’appartiens. Là, juste ici. Entre la clavicule et le cœur. Juste une entaille bien nette qui ne partira jamais. Je n’ai rien trouvé de mieux.

Automatiquement mes yeux s'écarquillent. Ils font la navette entre le canif et ton visage qui semble craintif. Mon cerveau a cessé de fonctionné et je suis comme en mode veille. Si tu joues avec moi, Jae Hyun, ce n'est pas drôle. Je me sens chuter au sol dans quelques secondes tellement je me sens mal. Alors, pour prouver ton amour envers moi tu veux que je te fasse du mal volontairement? Je recule. Un pas. Puis deux. J'expire lentement. Je ne le ferai pas, quand bien même on me mettrait un fusille sur la tempe je refuse de te blesser.
Dans un ultime geste de courage je m'approche et repousse ta main vers toi qui me désignait ce couteau.

- Je ne peux pas, Hyun...