Un froid glacial régnait dehors et l'université était recouverte de neige. Alors que tous cherchaient la chaleur dans leurs dortoirs, Akio, fuyait le sien beaucoup trop bruyant. Après quelques secondes d'intense réflexion il décida d'aller prendre un café à la cafétéria. Il n'y mangeait jamais mais il savait que leur café était bon et au moins, personne n'aurait envie de rester dans cet endroit on ne peut plus vide. Il serait donc tranquille pour finir sa lecture.
Le jeune Uruha était donc en route vers l'endroit convoité, un livre dans la main. Vêtu d'un pantalon blanc, d'une chemise marron ouverte à l'encolure de façon à voir sa croix gothique en argent, il traversait le couloir menant tout droit à la cafétéria de sa démarche souple . Sans surprise il découvrit la pièce totalement vide, l'endroit restait ouvert toute la journée pour ses riches élèves au cas où certains auraient des envies subites, mais il n'y avait vraiment du monde que lorsque c'était l'heure des repas. La pièce ne cassait vraiment pas des briques : elle était grandes, des tables d'une quinzaine d'élèves (pour les plus nombreuses) étaient éparpillées un peu partout dans l'espace et une sorte de grand bar était aligné contre le mur de droite. Une cantine scolaire banale donc. Derrière le 'bar' se trouvait une bonne femme plutôt grassouillette vêtue d'une chemise blanche et d'un filet un cheveux - s'apparentant plus à un filet à poisson qu'autre chose - enfoncé sur son crâne jusqu'aux yeux. Le guitariste s'approcha en la toisant un instant du regard de haut en bas, perplexe à la vue d'une vision aussi mal fagotée. Pouvait-il réellement avoir confiance en une telle...chose? ...De toute façon il n'avait pas le choix. Il s'accouda au "bar" et demanda un café au lait avec du sucre. La femme partit dans la pièce derrière sans doute pour lui faire ce qu'il avait demandé.
Une ou deux minutes s'écoulèrent et la tête d'Uruha reposait maintenant sur sa main regardant avec une moue impatient le mur beige en face de lui. Il lui fallait combien de temps à cette andouille pour faire couler un café?! Il soupira fortement et se mit à taper des doigts sur le bois, agacé.
Akio essayait de ne pas s'énerver sachant qu'à la moindre petite contrariété il irai s'amuser un peu de la ruelle, et aujourd'hui, bizarrement, il n'en avait pas envie. Il continua donc son, ô combien passionnante, contemplation du mur.
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